Les forages
illicites posent toujours des problèmes pour les services de l'hydraulique. Ce
phénomène prend de l'ampleur, notamment au niveau des zones connues par la
prolifération des constructions illicites.
Alimentant les
colporteurs d'eau, ces forages sont en train de causer des dommages
irréversibles à la nappe phréatique dans la wilaya d'Oran, notamment lorsqu'ils
sont effectués à proximité des zones protégées.
Invité au forum
hebdomadaire de la radio locale, le directeur d'hydraulique a souligné que ses
services ont délivré, depuis 2005, quelque 924 autorisations de forage. La
majorité des forages a été réalisée par des agriculteurs après des enquêtes sur
le terrain. Le même responsable a souligné que la direction des services
agricoles a recensé 2.100 puits exploités par des agriculteurs, dont certains
sont utilisés sans autorisation. Le directeur a saisi cette occasion pour
lancer un appel aux agriculteurs pour se rapprocher de ses services et formuler
des demandes officielles pour trouver des solutions et régulariser leur
situation.
L'épineux
problème de l'exploitation effrénée et illicite des eaux souterraines a été
maintes fois dénoncé. Cependant, la menace continue, notamment au niveau de
quelques localités de la wilaya. La nappe phréatique de la région ouest d'Oran,
notamment aux environs d'El-Hassi, haï Bouamama, « Coca » et Misserghine, est
au bord du désastre. Selon des estimations, quelque 320 puits ont été creusés
illicitement dans la wilaya. Cependant, ce chiffre ne reflète pas toute la
réalité.
Toutefois, une
grande partie des puits illicites a été recensée à l'ouest de la ville,
notamment à haï Bouamama qui englobe quelque 200 forages. Le plus préoccupant
est que la majorité de ces puits illicites sont des forages profonds qui
constituent une vraie menace pour la nappe phréatique. La plupart de ces
forages ont été découverts sur des terres agricoles, et certains de ces puits
servent même à alimenter des colporteurs d'eau. Aussi, la plupart des
propriétaires de haouch n'hésitent pas à creuser des puits sans l'autorisation
préalable.
Le phénomène ne concerne pas uniquement les
zones comme El-Hassi, Kouchet El-Djir, Chteibo, connues pour abriter un nombre
importants de puits illicites. Le même phénomène a été constaté au niveau de
quartiers chics, où les propriétaires de villas creusent aussi des puits sans
autorisation. Certains propriétaires de bains maures, des unités industrielles
et autres commerces font de même sans se soucier de la nappe phréatique. Les
autorités locales ont pris des mesures fermes pour procéder à la destruction de
tout forage illicite. Les services agricoles, en coordination avec ceux de
l'hydraulique et de la commune, sont chargés de contrôler systématiquement les
puits.
Un arrêté de
wilaya a été promulgué en 2006 pour procéder au recensement et à la destruction
de tous les forages illicites existants à Oran. Cependant, ces puits continuent
toujours, malheureusement, à approvisionner les colporteurs d'eau, exposant
toute une population aux risques de contamination et par là même aux maladies à
transmission hydrique, plus particulièrement durant la saison chaude. Abordant
le problème des colporteurs d'eau, le directeur de l'hydraulique a souligné
qu'il n'y a aucune raison pour qu'ils continuent ce commerce, puisque l'eau
potable arrive au robinet de toute la population oranaise. Dans ce cadre, une
campagne de recensement de ces colporteurs a été menée il y a deux mois suite
aux instructions du ministère des Ressources en eau.
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Posté Le : 16/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com