Même si les châtiments corporels sont interdits à l'école, il existe encore d'autres formes de punition beaucoup plus intolérables.
Pour dissuader un enfant à ne plus participer en classe, tout en «couvant» en lui une peur qui se transformera plus tard en haine, traitez-le «d'âne» devant ses camarades ou humiliez-le en leur présence aussi, même de la «moins» choquante des façons. Le résultat est obtenu au bout des jours, des semaines et des mois à venir. Certains enseignants, dont le sens de la pédagogie est le dernier de leurs soucis, s'évertuent à user de ce type de «correction virile» contre des élèves, avec comme objectif évident de s'acquérir une «paix» et un silence assurés dans la classe le long de la saison. C'est du moins ce que viennent de vivre à leurs dépens les parents d'un écolier de 4e année primaire, scolarisé à l'école Ali Belkacem de Boukhalfa, dans la commune de Tizi Ouzou.
Habituellement, notre écolier est brillant dans sa scolarité, puisqu'il a toujours obtenu la meilleure note en classe, disent ses parents. Le «péché» du garçonnet a été d'avoir demandé un peu plus de précision à son enseignante de français, quant à sa leçon qu'il n'avait pas comprise. Sur-le-champ, il se voit traiter «d'âne» par sa maîtresse devant ses 28 camarades de classe. Les parents ont pris connaissance de l'incident à la maison, lorsqu'ils ont constaté le matin que leur fils était en pleurs au moment d'aller à l'école, tout en refusant de prendre son petit-déjeuner. Le bambin finit par avouer à sa maman qu'il avait été traité d'âne par son enseignante devant tous ses camarades, alors qu'il demandait juste des explications. L'on apprend, par ailleurs, par d'autres parents, que certains enseignants dans cet établissement useraient même de châtiments corporels (coups de règle et de tuyau sur les doigts et autres gifles, en guise de sanction).
Pourtant, de tels châtiments sont strictement interdits par la réglementation dans l'éducation. Traumatisé, le garçonnet ne veut plus remettre les pieds dans son école. Si beaucoup de pratiques humiliantes à l'égard des élèves ont fini par disparaître dans les écoles algériennes, il faut avouer que fréquemment des propos blessants sont proférés par certains enseignantes et enseignants, avouent encore des parents en connaissance de cause. Il était une fois, lorsque nos maîtres usaient de tous les «subterfuges» d'intelligence pour susciter le maximum de questions en classe (Moi, Monsieur ! Moi Monsieur!), donc une participation fructueuse et profitable à l'ensemble des élèves, y compris des cancres. Mais alors, l'école n'était pas encore' sinistrée.
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Posté Le : 10/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahcène Tahraoui
Source : www.elwatan.com