Vendredi, 441e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Hier, le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.206 martyrs et 107.512 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 77 martyrs et 174 blessés victimes des 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures. Une petite fille est tombée en martyr à cause du froid extrême à Ghaza, a indiqué hier Al Jazeera, citant des médias palestiniens.
Aisha Adnan Sufyan Al-Qassas est décédée vendredi à l'aube, en raison du froid extrême à l'intérieur d'une tente à al-Mawasi, dans le gouvernorat de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, où sa famille a été déplacée après la destruction de sa maison par l'armée d'occupation israélienne.
Hier, une source au ministère norvégien des Affaires étrangères a confirmé à Al Jazeera que le pays n'arrêtera pas son soutien à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), malgré l'interdiction par la Knesset israélienne à cette agence onusienne de travailler dans les territoires occuopés par l'entité sioniste. Par contre, la Suède a décidé de cesser de financer l'UNRWA. Une décision qui « arrive au pire moment » pour les réfugiés, a déclaré le patron de l'agence onusienne. Philippe Lazzarini a déclaré sur la plateforme X que « supprimer le financement de l'UNRWA maintenant saperait des décennies d'investissement de la Suède dans le développement humain », ce qui implique un « refus de l'accès à l'éducation à des centaines de milliers de filles et de garçons dans toute la région », a-t-il affirmé. Benjamin Dousa, le ministre suédois de l'aide humanitaire, a déclaré que le pays fournirait plutôt une aide humanitaire à Ghaza par d'autres canaux.
Par ailleurs, les Nations Unies ont déclaré que l'entité sioniste utilise les restrictions de l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza comme une arme.
« Il semble que le système d'aide humanitaire ait été transformé en arme, et en conséquence, ce que nous pouvons fournir aux gens ne représente qu'une fraction de ce dont ils ont réellement besoin », a déclaré Georgios Petropoulos, chef du bureau auxiliaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) à Ghaza. S'exprimant lors d'une conférence de presse virtuelle, le même responsable a déclaré que les autorités israéliennes « semblent peu disposées » à ouvrir des points de contrôle, ce qui entrave la livraison de fournitures vitales, notant également que les convois de camions qui tentent de traverser vers le sud de Ghaza sont souvent pillés dans les zones qui sont sous le contrôle de l'armée israélienne. Le résultat est que les travailleurs humanitaires doivent faire des choix « horribles » chaque jour. « Dois-je laisser les gens mourir de faim ou de froid ? Doit-on apporter plus de nourriture pour soulager la faim ou plus de bâches en plastique pour s'abriter ? », a déclaré Petropoulos. « La famine est très probablement déjà là », dit-il encore.
L'hôpital Kamal Adwan toujours la cible de l'armée sioniste
Vendredi, l'armée génocidaire israélienne a bombardé plusieurs régions de Ghaza. Ses zones préférées, ces derniers temps, pour commettre des massacres sont les hôpitaux et leurs environs immédiats
Dans le nord de Ghaza, d'intenses bombardements aériens ont ciblé le camp de Jabaliya, dans une zone encerclée par les chars et les troupes sionistes depuis plus de 70 jours. A Beit Hanoune, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de 2 citoyens palestiniens et plusieurs autres ont été blessés dans un bombardement aérien visant une maison dans la zone Izbet Beit Hanoun. Le journaliste a rapporté, plus tard, des tirs de drone israélien sur l'hôpital Kamal Adwan du projet Beit Lahia, au moment où des bâtiments résidentiels ont été dynamités à proximité de l'établissement de santé. Des médias palestiniens ont également fait état de tirs d'artillerie sur l'entrée de l'établissement.
Dans le centre de l'enclave, l'artillerie de l'occupation israélienne a bombardé les habitations situées dans la rue Al-Sikka dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud de la ville de Ghaza, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. De son côté, la Protection civile a fait état d'un bilan de 4 martyrs et de plusieurs blessés dans un bombardement israélien qui a visé une maison dans le quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville de Ghaza. Au sud, l'armée d'occupation a fait également exploser des immeubles résidentiels dans la ville de Rafah.
Une politique délibérée de privation
«Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d'un accès adéquat à l'eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l'humanité d'extermination et des actes de génocide », a déclaré Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi. Le document, intitulé « Extermination and Acts of Genocide: Israel Deliberately Depriving Palestinians in Gaza of Water », (« Extermination et actes de génocide : Israël prive délibérément d'eau les Palestiniens de Gaza»), fait le constat que les autorités israéliennes ont volontairement privé les Palestiniens de Ghaza d'accéder à l'eau potable et à l'assainissement des eaux usées nécessaires aux besoins élémentaires.
« Les autorités et les forces israéliennes ont d'abord coupé l'approvisionnement en eau courante à Ghaza, puis l'ont restreint ; elles ont rendu la plupart des infrastructures d'eau et d'assainissement inutilisables en coupant l'électricité et en restreignant l'approvisionnement en carburant ; elles ont délibérément détruit et endommagé les réseaux d'eau et d'assainissement, ainsi que le matériel nécessaire à la remise en état de ces réseaux ; enfin, elles ont entravé l'entrée dans la bande de Ghaza d'approvisionnements en eau cruciaux », affirme HRW dans son rapport. Pour la directrice exécutive de Human Rights Watch, Mme Tirana Hassan, « il ne s'agit pas juste de négligence, mais d'une politique délibérée de privation ayant entraîné des milliers de décès par déshydratation et maladie, ce qui constitue le crime contre l'humanité d'extermination et un acte de génocide. »
Pour arriver à ces conclusions, l'ONG a « mené des entretiens avec 66 Palestiniens de Ghaza, quatre employés de la Compagnie des eaux des municipalités côtières (Coastal Municipalities Water Utility, CMWU), 31 professionnels de santé et 15 employés d'agences des Nations Unies et d'organisations internationales d'aide humanitaire à Ghaza ».
En outre, « Human Rights Watch a analysé des images satellite, des photographies et des vidéos réalisées entre octobre 2023 et septembre 2024, ainsi que des données collectées et des estimations fournies par des médecins, des épidémiologistes, des organisations humanitaires et des experts dans le domaine de l'eau et de l'assainissement». L'analyse de toutes ces données a permis à HRW de conclure que « les autorités israéliennes ont intentionnellement créé des conditions de vie visant à causer la destruction physique des Palestiniens de Ghaza, en totalité ou partiellement». L'entité sioniste a également «empêché l'entrée à Ghaza de la quasi-totalité de l'aide humanitaire liée à l'approvisionnement en eau, y compris les systèmes de filtration de l'eau, les réservoirs et le matériel nécessaire à la réparation des infrastructures d'approvisionnement en eau». «Cette politique, infligée dans le cadre de la tuerie de masse de civils palestiniens à Ghaza, signifie que les autorités israéliennes ont commis le crime contre l'humanité d'extermination, qui se poursuit actuellement. Cette politique correspond aussi à l'un des cinq «actes de génocide» prévus par la Convention de 1948 sur le génocide. L'intention génocidaire pourrait également être déduite de cette politique ainsi que de certaines déclarations de responsables israéliens suggérant qu'ils souhaitaient détruire les Palestiniens de Ghaza; c'est pourquoi cette politique pourrait constituer le crime de génocide», affirme HRW. Le document note également que « plusieurs gouvernements ont sapé les initiatives pour que des comptes soient rendus, et continuent à fournir des armes à Israël malgré le risque évident de se rendre complices de violations graves du droit international humanitaire». «Les gouvernements qui arment Israël devraient stopper tout risque de complicité dans les atrocités commises à Ghaza et agir immédiatement pour protéger les civils par un embargo sur les armes, des sanctions ciblées et en soutenant la justice », a conclu Tirana Hassan.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : l'Histoire
Source : www.lequotidien-oran.com