Algérie

Huit passeurs arrêtés



Coup de filet. Les autorités algériennes rapportent avoir démantelé un réseau de passeurs implanté dans la wilaya de Mostaganem, dans le nord-ouest du pays. Accusées de trafic de migrants et impliquées dans un naufrage, six personnes ont été arrêtées. Suite à des plaintes déposées par des migrants, la police judiciaire a remonté la piste d'un réseau de passeurs opérant à Mostaganem, ville côtière au nord-ouest du pays, près d'Oran. Selon les autorités, cinq personnes ont été arrêtées sur place.Agées de 23 à 33 ans, celles-ci sont accusées de trafic de migrants et de mise en danger de la vie d'autrui. Le principal responsable de ce réseau, âgé de 29 ans, a été identifié.
Les cinq prévenus ont été traduits devant le tribunal de Mostaganem. Trois d'entre eux sont désormais placés en détention provisoire, tandis que les deux autres sont sous contrôle judiciaire. Une sixième personne a, par ailleurs, été arrêtée en Espagne. Ce réseau serait impliqué dans un naufrage lors duquel neuf personnes sont décédées. Ces dernières années, les harraga, nom donné aux Algériens désireux de rejoindre l'Europe, délaissent la voie marocaine pour privilégier un départ depuis les côtes algériennes vers l'Espagne.
En 2020, ils représentaient même la première nationalité des arrivées illégales en Andalousie. «À moyen terme, la pression migratoire algérienne devrait rester élevée, étant donné que les réseaux de trafic ont adapté leur mode de fonctionnement et organisent des départs simultanés pour dépasser la capacité des autorités algériennes malgré les restrictions de la Covid-19», indiquait la Commission européenne en mai 2020, dans un rapport consulté par le journal espagnol El Pais. En Algérie, les passeurs risquent jusqu'à 20 ans d'emprisonnement, en vertu d'une loi votée en 2009.
Cette dernière punit également les tentatives d'émigration clandestine, par des amendes, voire des peines pouvant aller jusqu'à 6 mois de prison. Coup de filet dans un réseau de trafiquants de migrants. La police espagnole a annoncé, recemment, avoir arrêté 20 passeurs qui faisaient transiter les migrants du nord de l'Afrique vers l'Espagne.
Lors de perquisitions menées fin mars dans plusieurs quartiers de Ceuta, cinq armes à feu, de nombreuses munitions, ainsi que trois bateaux et de l'argent liquide ont été retrouvés. L'opération a mobilisé 150 policiers ainsi que des agents d'Europol. Les victimes, principalement marocaines et mineures, étaient approchées dans l'enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, et les villes marocaines environnantes. Ces migrants effectuaient ensuite la traversée vers la péninsule Ibérique moyennant 2500 euros, à bord d'embarcations pouvant contenir entre sept et 10 personnes. Selon le média local El Faro de Ceuta, les trafiquants n'hésitaient pas à attaquer ou menacer les migrants en cas de retard ou de non-paiement de la traversée. Les passeurs s'étaient, en outre, fait connaître sur les réseaux sociaux en publiant des clips qui mettaient en avant leur style de vie, tout en brandissant fièrement leurs armes à feu.


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