Huis clos et violence: Un climat de psychose dans les stades

? Chaque jour apporte son lot d'incidents qui éclatent ici et là pour un simple match de football. Des blessés, des intimidations, des agressions et des échauffourées, tel est l'inquiétant bilan relevé dans plusieurs stades. La violence commence à prendre une ampleur inquiétante et risque de déboucher sur de graves préjudices. Des vies humaines sont en danger et, de ce fait, les instances concernées sont appelées à prendre des mesures radicales pour éradiquer ce phénomène avant qu'il ne soit trop tard. C'est une tragique situation que vit notre sport-roi, notamment dans les divisions inférieures où les équipes visiteuses et les arbitres vivent un véritable cauchemar. Des images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des mouvements de foule et des mêlées entre groupes de joueurs des équipes visiteuses et des personnes non autorisées à assister aux matches malgré le huis clos. A Chlef, l'équipe de la JSM Tiaret a vécu dimanche des scènes de frayeur après que ses joueurs ont été sauvagement agressés à l'aide de barres de fer selon les témoignages des dirigeants tiaretiens. Le plus touché aura été le gardien de but Chaouch, qui a été transféré en urgence à l'hôpital par les services du SAMU.D'autres joueurs ont été également touchés. Les dirigeants accusent le président du MCBOS, Rachid Cherani, d'être l'instigateur principal de ces dépassements. Et pourtant la rencontre a été maintenue, malgré la gravité des faits. A Frenda, on a failli assister à l'irréparable après que le FCBF a concédé le nul à domicile (11e journée Groupe Centre-Ouest), où les joueurs de l'USMM Hadjout ont été violement agressés par des supporters sur le terrain. Mais qui a autorisé la présence de ces énergumènes ' A Berrouaghia, la JS Haï Djabel a été agressée par des inconnus.
Des images montrant un homme avec une matraque et qui aurait même agressé Hadj Kamel, le manager de la JSHD. Il s'est même attaqué aux joueurs, dirigeants et staff technique, créant un climat de psychose.
Aussi, la rencontre entre le CRB Beni Tamou - CRB Beni Slimane, comptant pour la 11e journée groupe A du championnat Centre Ouest n'a pas eu lieu.
Renseignements pris, c'est en raison d'une agression sur le trio des arbitres avant même le début du match ! Selon notre source, les arbitres agressés se sont dirigés vers le siège de la Sûreté pour y déposer officiellement plainte. Comment et pourquoi est-on arrivé là ' Comment peut-on expliquer la présence des supporters malgré le huis clos pour des raisons sanitaires ' Pourquoi le protocole sanitaire n'est pas respecté ' On ne le répètera jamais assez. La faute incombe à ceux qui ont imposé et voté le changement du système de compétition. Les autorités et les responsables de notre football sont interpellés pour frapper d'une main de fer et sanctionner les auteurs de ces troubles pour mettre fin à ce climat malsain. Le football algérien est en train d'être pris en otage par des présidents de clubs inconscients et qui ne soucient que de leurs intérêts pour tirer profit d'une situation de confusion où certains énergumènes n'hésitent pas à transformer les stades de football en véritables arènes.