«Hugo, tu es plus musulman que moi !»

C'est une phrase que le président-candidat Bouteflika aurait lancée à l'adresse du président vénézuélien Hugo Chavez, révélée dans une interview de Michel Mujica, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela : «Je me souviens qu'un jour où il s'était déplacé au Venezuela, il avait vu un Chavez en forme qui défendait la cause des peuples opprimés et des peuples arabes, en particulier le peuple palestinien et le peuple sahraoui. Il lui a dit ceci : ??Hugo, tu es plus musulman que moi !''». Une phrase qui en dit long, comme si tout rassemblait ces deux hommes.Bien que l'Algérie et le Venezuela ne se ressemblent ni par l'aspect religieux ni culturel, ils semblent a fortiori tendre vers le même parcours politique et social. A la veille d'un probable 4e mandat, Abdelaziz Bouteflika emboîte le pas à Hugo Chavez. Les causes s'entremêlent, les deux hommes sont liés par leur subversion : traités en révolutionnaires et visionnaires par certains et décriés par d'autres qui ne voient en eux que des dictateurs d'un nouveau genre. Deux parcours politiques différents mais que certains éléments rassemblent, dont une campagne présidentielle sous haute tension sur fond d'hospitalisation à l'étranger, de flou autour de l'état de santé. Hugo chavez a lui aussi été élu en 1999 et n'a pas hésité à briguer un troisième mandat en 2012, plus de dix ans plus tard alors qu'il luttait contre un cancer.Le candidat a eu le droit de ne faire que de brèves apparitions où il balbutie quelques mots. Loin des quelques minutes que l'ENTV a bien voulu transmettre, donnant à voir des interventions de Bouteflika pendant sa campagne, Hugo Chavez a pris la parole durant 18 heures d'allocution présidentielle (selon le journal El Nacional ) pendant sa campagne. Ce qui a suffi à rassurer l'opinion publique sur son état de santé. Et pourtant, le 3 mars 2013, Hugo Chavez décède après une longue maladie, laissant la place au vice-président et émule, Nicolas Maduro. La question est donc légitime : est-ce que le même scénario attend l'Algérie de demain '