Algérie

Huawei, Chery, CSCEC, Wuhuan, Tia'nan, CMH et les autres



Durant la moitié du mois de juillet de l'année 2023, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait accomplit un long et grand voyage dans la République populaire de Chine. Un voyage pas comme les autres, puisqu'il s'agissait d'une visite d'Etat géostratégique dans ses profondeurs et géopolitique dans son objectivité, un voyage qui avait vu naître une nouvelle relation stratégique jamais atteinte entre Alger et Pékin dans un nouvel ordre mondial où les rivalités, guerres et alliances sont les nouveaux mots d'ordre mondial.Des accords historiques avaient été engagés entre l'Algérie et la Chine, soit entre le plus grand pays d'Afrique et la future puissance mondiale, l'Empire du Milieu, couvrant des secteurs vitaux et très stratégiques d'un montant dépassant les 36 milliards de dollars, faisant de la Chine première puissance géoéconomique présentes sur les terres algériennes, voire la portière du Continent noir.
Depuis ce voyage d'Etat du président Tebboune en Chine, on assiste à un véritable envahissement de grandes firmes et entreprises géantes chinoises en Algérie détrônant les partenaires classiques et historiques tels que l'Italie, la Turquie, la France, les Etats-Unis et même l'Union européenne (UE). Un tsunami géoéconomique chinois dans tous les domaines allant des technologies modernes, des ressources naturelles, des chemins de fer, de l'industrie automobile, des ports maritimes, des Bâtiments et travaux publiques (BTP), des armements aussi et même d'autres secteurs importants. Allant du géant chinois de l'industrie automobile, Chery, en passant par le géant des technologies de l'information et de la communication, Huawei, et en arrivant au consortium chinois CMH pour l'exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet et le groupe China Railway Construction Corporation Limited (CRCC), l'un des plus compétents et plus grands acteurs mondiaux de la construction et des chemins de fer, les firmes mondiales chinoises ont lancé de méga-chantiers stratégiques en Algérie, créant un nouvel ordre géoéconomique au plus grand pays du continent africain. Durant le mois de novembre 2023, considéré comme le mois des victoires et fêté par la grande nation algérienne, peuple, Etat et armée nationale populaire, qui fait relief au 1er novembre 1954, date de la Révolution algérienne pour son indépendance contre le colonialisme français, la République démocratique et populaire algérienne et la République de Chine avaient, ensemble, annoncé au monde entier le lancement et les premiers débuts de leurs grands projets stratégiques. C'est durant ce mois de novembre 2023 que l'annonce, simultanée, du lancement des automobiles chinoises en Algérie accompagnée, le même jour, par la proclamation du Huawei avec son méga-projet de Data Center et, surtout, par la visite imposante du Chef d'état-major, le général d'armée Saïd Chanegriha en Chine pour d'éventuels grands contrats d'achats d'armements stratégiques chinois, ce qui démontre, parfaitement et fortement, le grand engagement stratégique et géoéconomique entre l'Algérie et la Chine et le choix porté par les grands et avérés architectes de la géopolitique du pays pour cette puissance mondiale, et ce sous les yeux de l'Occident.
Conscients des potentiels économiques considérables et des grands enjeux de cette alliance stratégique, les deux chefs d'Etat, Abdelmadjid Tebboune et Xi Jinping, vont porter le niveau des relations des deux pays vers le plus grand sommet, si ce n'est déjà fait avec les projets stratégiques engagés par les deux nations.
Tebboune-Xi Jinping, deux grands dirigeants pour une même vision
Un niveau de relation jamais atteint auparavant entre les deux pays, très prometteur et qui profitera même pour le reste des pays de la région, y compris pour le reste de l'Afrique. L'Algérie, qui est vue et considérée à la fois par la Chine comme étant un pays pivot, très important et incontournable dans sa vision titanesque mondiale, notamment par le méga-projet de la Nouvelle route de la soie , est en route pour devenir un axe stratégique, géoéconomique indomptable et une grande base logistique pour les marchandises chinoises (ce qui est le cas pour le grand engagement et choix de la Chine pour l'exportation du port d'Annaba), voire pour les transferts et transports maritimes mondiaux à travers la Méditerranée.
Algérie-Chine, une histoire, une passion et une alliance
La Chine avait officiellement réagit et annoncé à la fois son appui à la grande ambition de l'Algérie d'adhérer au Groupe des Brics, cette déclaration avait été faite un jour après le dépôt de la candidature algérienne, soit le 9 novembre 2022. Une déclaration faite, à cette époque, par l'ex-ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui avait soutenu que Pékin « accueille favorablement » l'intérêt exprimé par l'Algérie pour une adhésion au groupe des Brics, suite au dépôt d'une demande officielle formulée par l'Algérie. La Chine qui est l'un des géants du Brics avait savouré l'ambition algérienne, car l'Algérie est un pays très important pour le Groupe, telle que perçue par la Chine. Les relations bilatérales entre l'Algérie et la Chine sont historiques, exceptionnelles et exemplaires à la fois, car elles se caractérisent par des caractères de noblesses, par une grande amitié, respect mutuel, confiance politique et fraternité entre les deux peuples et des deux Etats, et cela avait permis de créer une avancée avérée et de grands pas franchis par les deux pays, que ce soit sur le plan économique, commercial ou encore politique, militaire, spatial et culturel, tout comme dans les domaines géostratégiques. En 1971, l'Algérie avait joué un rôle primordial dans l'entrée de la Chine, au Conseil de sécurité des Nations unies, en présentant la résolution qui lui a permis d'effectuer son retour à l'Assemblée des Nations unies. En 2010, les relations entre l'Algérie et la Chine étaient classées les plus fortes de toutes les relations arabo-chinoises, il s'agit essentiellement dans les domaines des textiles, des travaux publics, les constructions de grandes ?uvres, l'agriculture, les échanges commerciaux et bien d'autres secteurs. Depuis 2013, la Chine est en tête du classement des pays exportateurs vers l'Algérie. Le pays asiatique a doublé la France qui était pourtant le partenaire historique de l'Algérie pendant des décennies. En 2018, l'Algérie a rejoint l'initiative chinoise «Ceinture et Route» ou appelée également «La nouvelle route de la soie», une adhérence importante pour les deux pays, notamment sur le plan géostratégique et géoéconomique. Cette grande accélération des relations entre Alger et Pékin n'a pas de limite puisque l'Algérie et la Chine ont signé, le 8 novembre 2022, un plan de coopération stratégique qui s'étend jusqu'en 2026, soit pour cinq ans, portant sur les domaines de l'économie, de l'énergie, de l'espace et de la culture. La signature de ce nouvel accord a été finalisée par les deux ministres des Affaires étrangères, algérien et chinois, respectivement Ramtane Lamamra et son homologue Wang Yi. Il s'agit du deuxième plan du genre, puisque l'Algérie et la Chine avaient signé en 2014 l'accord de «partenariat stratégique global», visant à renforcer la coopération économique entre les deux pays. Dans un communiqué datant du 8 novembre dernier, soit le même jour de la signature de l'accord entre Alger et Pékin, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que le plan algéro-chinois vise à «continuer à intensifier la communication et la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, y compris l'économie, le commerce, l'énergie, l'agriculture, la science et la technologie, l'espace, la santé et la communication humaine et culturelle, ainsi que la promotion du jumelage entre les stratégies de développement de l'Algérie et de la Chine». L'Algérie et la Chine veulent approfondir et renforcer leurs économies à travers l'accélération et l'augmentation des échanges commerciaux, suivant le plan quinquennal. Sur ce plan, le ministère des AE a précisé que «les deux parties entendent profiter de l'opportunité de mettre en ?uvre ce plan quinquennal pour approfondir la coopération pratique entre elles dans tous les domaines, assurer l'enrichissement continu des éléments du partenariat bilatéral stratégique global, et d'apporter des avantages aux deux pays et peuples amis».
CSCEC, un géant chinois qui ne date pas d'aujourd'hui pour l'Algérie
China State Construction Engineering Corp (CSCEC) est un géant chinois mondial du BTP. Après de nombreux gros marchés de construction remportés et réalisés par le géant chinois du BTP, China State Construction Engineering Corp (CSCEC) en Algérie, ce dernier s'attaque désormais au marché ferroviaire. Le géant chinois du secteur des bâtiments et travaux publics continue sa grande marche et sa domination en Algérie, même dans les situations politico-économiques des plus difficiles. Présent en Algérie depuis près de vingt ans déjà, le géant chinois dans le domaine des bâtiments et travaux publics, China State Construction Engineering Corp (CSCEC) a décidé de se lancer dans le domaine de la construction des rails pour train, alors qu'on est habitués à voir le monstre chinois dans la construction des sites d'habitations, des hôtels de haut de gamme, des centres de conférences de grandes dimensions ou encore dans la construction des méga-projets telle que la Grande Mosquée d'Alger. En Algérie, l'entreprise a obtenu de très nombreux marchés, pour un montant de plus de trois milliards de dollars. A titre d'exemple, CSCEC a réalisé la Grande Mosquée d'Alger pour un montant avoisinant les 1,5 milliard de dollars. Le géant chinois est derrière la réalisation de la nouvelle ville universitaire de Constantine avec un montant de 520 millions de dollars. Ce n'est pas tout, puisque le même CSCEC a empoché 165 millions de dollars pour la construction de l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger (ESHRA). Le prestigieux hôtel Sheraton club d'Alger a été construit, aussi, par le géant du BTP avec un montant de 69 millions de dollars. L'aérogare internationale de l'aéroport Houari Boumediene d'Alger avait été, également, réalisée par la même entreprise chinoise avec un montant de 266 millions de dollars. De gros ?uvres pour le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, les 43.000 logements de type AADL répartis sur onze wilayas, l'hôtel Mariott de Tlemcen (45 millions de dollars), l'hôtel Sheraton d'Annaba, l'Autoroute Cherchell-Bou Ismaïl (Tipasa) sur 48 km2, avaient été tous réalisés par le géant chinois. Le même colosse chinois avait été derrière la réalisation de la nouvelle aérogare d'Alger en avril 2019 pour un montant de 550 millions de dollars, tout comme il avait réalisé les 53 km de la section Chiffa de la route nationale n°1 avec, à la clé, 17 km de ponts et 3 km de tunnels construits par la gigantesque entreprise chinoise.


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