Algérie

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L’oiseau et l’enfant aux yeux de lumières de Ali Mouzaoui

Quand un grand cinéaste se met à écrire, cela donne un beau roman comme Dans le ciel, des oiseaux et des étoiles. Le ciel, de jour comme de nuit, est beau. Mais la vie, elle, n’est pas toujours belle. Les rêves éveillés des enfants eux sont toujours beaux, même s’ils sont souvent trop beaux pour être vrais.

«Posant un oiseau sur sa tête, un enfant rêve de voler. Mais par temps de guerre, les rêves ne se réalisent pas. Par temps de fausse paix, les rêves se brisent », est-il écrit en quatrième de couverture du nouveau roman d’Ali Mouzaoui, paru récemment aux Éditions Frantz- Fanon.
« À travers le regard de cet enfant qui porte fièrement l’idéal de son père, mais qui chancelle sous le poids d’un passé chargé de trahisons et de reniements, se dessine la mémoire tragique d’une Algérie meurtrie et incertaine. Ravivant des douleurs tues qui font tâche dans la version glorieuse de l’Histoire, ce roman montre comment des traîtres deviennent des maîtres, des héros sont déterrés pour servir de trophées… et la cupidité assassine les espoirs », lit-on plus loin.
Au fil de ses souvenirs et de son récit, le narrateur raconte ( page 114) un événement qui a eu lieu au village montagnard Thirga en Kabylie, quand deux hommes sont venus voir son père.
«Devant la gravité de la situation et pour parer à l’irréparable, nous ratissons le pays à la recherche de militants honnêtes pour créer le Front des forces socialistes, un parti national qui mettrait fin aux ambitions des dirigeants véreux et réajusterait le cours de notre révolution », dit le plus âgé des deux. Le narrateur raconte aussi le combat de son père pour l’indépendance de l’Algérie. Le récit se prolonge bien plus tard, après juillet 1962.
Né en 1952, à Ath-Voughardhane (Tizi-Ouzou), Ali Mouzaoui est déjà connu comme cinéaste. Il est titulaire d’un diplôme de metteur en scène de films d’arts et un diplôme de Master of Arts obtenu à l’Institut supérieur du cinéma de l’Union soviétique.
Mouzaoui est le réalisateur de plusieurs films documentaires dont Dda L’Mouloud (sur Mouloud Mammeri) et Le bijou d’Ath Yenni. Il a aussi produit des films de fiction comme Début de saison, Les bandits d’honneur de Kabylie, Les Piments rouges, Portrait de paysagiste, Si Mohand Ou M’hand et Mimezrane (la fille aux tresses). Il a aussi été conseiller artistique dans le film La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh.
En 2008, il avait obtenu le prix spécial du jury, lors de la 8e édition du Festival du film amazigh qui s’était tenu à Sétif pour Mimezrane .
Ce même court-métrage a eu deux prix au Maroc (meilleur film et meilleur scénario).
Dans le domaine littéraire, Ali Mouzaoui a publié en 2005, son premier roman Thirga au bout du monde », paru aux Éditions l’Harmattan en France et Comme un nuage sur la route, paru en 2020 aux Éditions Frantz-Fanon en Algérie.

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