Algérie

HRW appelle à l'abrogation des lois liberticides



«Le nouveau Parlement égyptien devrait d'urgence réformer l'arsenal législatif dont se servait le gouvernement Moubarak pour restreindre les libertés», a indiqué HRW. «Ces lois servaient à  empêcher la liberté d'expression et les critiques contre le gouvernement, à  limiter la liberté de réunion et d'association, à  détenir des personnes indéfiniment et sans charge, et à  éviter à  la police de devoir rendre compte de ses abus», a détaillé l'organisation. L'Egypte vient de tenir des élections législatives pour sa chambre basse. Ces élections, les premières depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011 sous la pression de la rue, ont été marquées par l'avance écrasante des islamistes crédités, toutes formations confondues, d'environ 65% des voix et 70% des sièges, selon des résultats provisoires. Les résultats officiels complets devraient àªtre annoncés dans la semaine.    L'élection des sénateurs doit, pour sa part, débuter le 29 janvier. Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin. L'armée, à  qui Hosni Moubarak a remis le pouvoir, a promis de transférer le pouvoir aux civils, mais une partie de la population s'inquiète qu'elle ne tienne pas cette promesse. «On peut remédier à  la paralysie de la transition seulement si le nouveau Parlement démantèle l'appareil légal de répression, un outil qui a permis au gouvernement pendant des décennies de réduire les journalistes au silence, de sanctionner les opposants et d'étouffer la société civile», a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Proche-Orient. Le rapport de HRW cite neuf secteurs nécessitant des réformes urgentes, dont le code pénal, la loi sur les associations, la loi sur les réunions et la loi sur l'état d'urgence. Le rapport déplore le fait que le pouvoir militaire n'ait pas réformé ces lois, s'appuyant au contraire sur celles-ci «pour arrêter des manifestants et des journalistes et pour juger 12 000 civils devant des cours militaires». Il a mentionné plus spécifiquement la loi sur l'état d'urgence qui date de 30 ans, indiquant que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) avait étendu son champ d'application.   
 


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