Algérie

Houhou d'Azazga.. Le chanteur est de retour



A Azazga (Tizi Ouzou), tout le monde connaît Houhou. Ce chanteur qui avait fait parler de lui dans la région a décidé de faire un grand retour dans le monde artistique après une absence qui a duré vingt longues années.Houhou d'Azazga a toujours fait de la musique sa deuxième vie et un refuge loin de tous les maux de la société. «J'ai toujours aimé la chanson depuis l'enfance, et dans les années 1980, plus exactement en 1987, j'ai commencé à participer à l'animation des fêtes en Kabylie», nous déclaré Houhou lors d'une entrevue autour d'un café dans les arcanes de la ville d'Azazga. Le chanteur nous apprendra qu'il a côtoyé beaucoup de grands artistes au niveau de la région d'Azazga, tels Ouzaid, Mohand Tahir, Kaci Abderrahmane? et quelques autres amateurs.
En 1994, il s'est présenté à la radio Chaîne II où il se produisit dans l'émission Ighenayen ouzekka de M'Djahed Hamid en interprétant une chanson sociale Amek aaranakhdem di thmurth agui (Qu'allons-nous faire dans ce pays').
Déception
Pendant l'année 1995, il a préparé et enregistré un album qui fut son premier produit au niveau du studio de Ali Ait Ghobri (Belmellat), un enregistrement réalisé avec l'aide de Djamel Mensous au mandole, Mohand Tahir au Synthétiseur et Rabah et Samir de Tizi Ouzou, respectivement aux percussions et au bendir. «Je suis allé proposer mon produit à quelques éditeurs de Tizi Ouzou, mais je n'ai pas réussi à décrocher un contrat d'édition vu la concurrence, alors qu'ailleurs, les éditeurs me demandaient de financer l'édition, ce que je ne pouvais pas», a-t-il déclaré. Ce qui l'a poussé à arrêter la musique et à se retirer du monde artistique parce qu'il était père de famille et s'occupait de l'éducation de ses enfants. Au sujet de ses 20 ans passés en dehors du monde artistique, Houhou d'Azazga ou d'Ighil Bouzel, son quartier natal, a indiqué avec regret : «J'ai perdu le goût du chant et je ne faisais qu'éduquer mes enfants».
Il passa cette période en retrait jusqu'en 2018 où il rencontra Ghiles Goudjil qui l'a poussé à remonter sur scène pendant les soirées ramadhanesques organisées au niveau de l'auberge du Centre sportif de proximité (CSP) d'Azazga, et en participant à des galas à Fréha en compagnie de Kamel Igman à Ait Aicha. «C'est là que j'ai fait un petit retour et que les observateurs m'ont dit ?'tu es bon pour la chanson''», nous
a-t-il avoué. «Je me rappelle avoir animé avec Ghiles Goudjil une fête à Maâtkas au village Tiberqouqine. C'est ainsi que je suis revenu à la scène», a-t-il ajouté. C'est là que Houhou d'Azazga a repris l'album qu'il avait enregistré en 1995, alors qu'il devait refaire l'enregistrement. Dans cet album, on trouve six chansons dont A yellis taddarthiw (La fille de mon village), Hamlagh adazhugh yidem (j'aime rire avec toi) et Isli mi-idyefegh suvernus melloul (le marié quand il sort avec un burnous blanc). Il faut préciser que la sixième ?uvre de cet album est un instrumental folklorique.
A la recherche d'un bon éditeur
C'est ainsi que Houhou voudrait relancer cet album, et qu'il a quelques chansons à y rajouter. Au sujet du niveau de la chanson kabyle en général, il nous confia que «cette chanson avance et ça me plaît? Mais le problème, c'est le manque d'éditeurs, alors que par ailleurs, je dirai que la chanson kabyle ne traite pas quelques sujets qui sont tabous chez nous». Houhou tient à faire son retour dans le monde de la chanson en ressuscitant son album, à condition de trouver un éditeur qui le finance. Guettant le temps à l'affût de la moindre éclaircie sous les cieux de sa vie artistique, Houhou nous apprendra par ailleurs, que dorénavant, il ne vit que dans l'art et pour l'art, à travers la chanson où il compte s'exprimer davantage et de plus belle.


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