L?hôtel Essalam de Skikda sera pratiquement paralysé à partir d?aujourd?hui par une grève illimitée décidée par le personnel. « Nous assurerons cependant le service minimum », précisera un membre de la section syndicale de l?unité. Hier en fin d?après-midi, l?atmosphère générale laissait aisément prédire une adhésion massive des employés. On avance même que les travailleurs de l?hôtel Bougaroun de Collo devraient suivre le mouvement à titre de soutien. Ce qui restait à confirmer puisque certains syndicalistes d?Essalam laissaient entendre que « nous avons reçu le soutien total de l?ensemble des unités relevant de l?EGT Est qui auront à débrayer ultérieurement ». Une action qui si jamais elle venait à se concrétiser, paralysera certainement l?ensemble des unités hôtelières de l?est du pays. Le recours à ce mouvement qui a été préludé par un préavis exprime, selon les syndicalistes, « un refus de brader nos droits élémentaires ». « C?est un ultime SOS que nous lançons aux décideurs », témoigne un employé de l?hôtel. Le spectre de la grève déjà lancé au mois d?avril 2007 est gelé suite aux garanties avancées par Gestour de conditionner la cession physique de l?hôtel par le règlement définitif de la situation financière des employés. Ce retour en force des syndicalistes exprime quelque part une fin de non- recevoir que semblent pratiquer les responsables directs, l?EGT Est, Gestour en l?occurrence. « Nous nageons dans le vide et aucune solution effective n?est venue nous rassurer. On veut nous mettre devant le fait accompli en décidant de précipiter les modalités devant permettre au nouveau propriétaire de disposer de son bien, au moment même où on ne s?empresse pas de régler le problème des travailleurs », déclare un syndicaliste. Ce bras de fer qui oppose travailleurs et responsables centraux dure depuis presque une année, lésant et le nouveau patron de l?hôtel qui n?a toujours pas pris possession de son bien et les travailleurs qui ont clairement exprimé leur v?u de bénéficier de l?opportunité de départ volontaire. Depuis la réunion du 28 avril qui avait regroupé le patron de Gestour et des représentants syndicaux, aucun nouvel indice de règlement de la crise n?a filtré, aux dires des syndicalistes. Essalam, qui reste le seul hôtel plus ou moins valable dans une ville très pauvre en infrastructures de substitution et qui en plus fourmille de coopérants étrangers, devra ainsi se contenter, à partir de ce jour, de gérer l?essentiel. C?est-à-dire assurer un service pour les 51 résidents actuels et refuser toute nouvelle réservation. Une situation conflictuelle dont les répercussions ne feront que s?aggraver à moins qu?une solution urgente ne soit prise pour désamorcer une véritable crise locale.
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Posté Le : 30/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Ouahab
Source : www.elwatan.com