Hôtel El-Aurassi A qui profite le conflit '

Interrogation - A quelques jours de la réouverture de l'hôtel El-Aurassi, le conflit qui oppose la direction au syndicat, se durcit et se complique.
Plusieurs travailleurs de l'hôtel El-Aurassi et le conseil syndical se sont regroupés dans l'après-midi de mercredi dernier sur l'esplanade Abdelhak-Benhamouda de la Centrale UGTA pour interpeller encore une fois le patron de l'organisation des travailleurs, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ils étaient environ une centaine de travailleurs à crier leur colère. Le secrétaire général de l'UGTA, qui est allé à la rencontre des travailleurs contestataires, était consterné devant cette problématique qui perdure depuis plusieurs mois. La Fédération nationale des travailleurs du tourisme est clouée au pilori par Sidi Saïd qui dira aux travailleurs mécontents que «l'organisation syndicale n'est pas partisane du laxisme. Je vais demander des comptes à la fédération et agir par la suite».
Cette rencontre, qui a duré plus d'une demi-heure, a permis aux travailleurs d'exposer au premier responsable de l'organisation des travailleurs leurs doléances, dont «la reconnaissance par l'administration de l'établissement hôtelier El-Aurassi de la représentativité du conseil syndical démocratiquement élu par la base des travailleurs, le libre exercice de l'activité syndicale et la réintégration des travailleurs et du syndicaliste licenciés». Très imprégné par le différend qui oppose les partis en conflit, Abdelmadjid Sidi Saïd a rassuré les travailleurs d'une intervention auprès du ministre du Tourisme et du Chef du gouvernement «pour mettre un terme à tout dépassement d'où qu'il vienne.
L'Algérie est un Etat de droit, personne ne peut se targuer d'être au-dessus des lois de la République», tempête celui dont les travailleurs attendent beaucoup pour une solution immédiate du problème. «Nous créditons d'une grande confiance le secrétaire général de notre organisation qui a promis d'agir pour un règlement radical du conflit.
Toutefois, cette adversité est en train de ternir l'image de notre structure hôtelière qui devrait reprendre son activité au courant de la semaine prochaine. Ce conflit, qui ne profite ni aux gestionnaires ni aux travailleurs, devrait, c'est notre souhait, trouver une solution autour d'une table et non ailleurs», indiquent les élus des travailleurs.
Précision
Suite à l'article paru dans notre édition des 2 et 3 janvier courant portant sur le conflit à l'Aurassi, sous le titre «Une grève à l'horizon», le secrétaire général du conseil syndical, Nourredine Akkou s'est présenté à notre rédaction pour apporter une précision qu'il juge importante. «C'est au sujet de la déclaration portant sur l'organisation du réveillon au niveau de notre structure hôtelière. En réalité c'est une information qui nous a été distillée par des travailleurs. A cet effet, nous retirons cette déclaration qui ne repose sur aucune preuve. Elle ne repose pas non plus sur des intentions inavouées pour porter préjudice à une quelconque partie, et encore moins pour porter préjudice au premier responsable de l'hôtel. Le réveillon n'a pas été organisé par la direction au niveau de notre structure hôtelière», nous dit-il. Dont acte.