Dans le cadre des mesures prises par la wilaya d'Oran pour la préservation et la restauration des sites historiques de la ville, une enveloppe de près de 75 milliards de centimes sera débloquée pour relancer les travaux de restauration de l'hôtel de ville d'Oran siège de la commune d'Oran.Selon des sources proches de la commune d'Oran, le wali d'Oran M. Saïd Sayoud a décidé de relancer ce chantier qui était à l'arrêt depuis plusieurs années et de débloquer une première enveloppe financière. Une étude préliminaire sur le projet de restauration de cet édifice avait été présentée dernièrement au wali d'Oran en présence des membres de l'exécutif et du maire d'Oran concernant les travaux qui cibleront l'intérieur de l'hôtel de ville.
Le projet est à l'arrêt depuis l'achèvement des travaux de la façade extérieure il y a plus de quatre années. Selon nos sources, dans une première étape les travaux concerneront la réhabilitation de la terrasse et des murs ainsi que les salles qui ont été touchées suite à un incendie il y a plus de dix ans. Lors de son intervention, le wali d'Oran avait insisté sur le respect de l'aspect architectural du site et l'utilisation des matériaux adéquats. Hormis la façade extérieure relookée, l'hôtel de ville d'Oran tombe en ruine. C'est ce qu'ont révélé de nombreux travailleurs de la commune qui ont lancé un appel au maire et au wali d'Oran pour intervenir et relancer le chantier de restauration. Un chantier à l'arrêt depuis plusieurs années et qui soulève moult interrogations.
Une vidéo postée sur le net il y a quelques mois montre une structure en ruine qui a suscité l'ire des Oranais. On sait pourtant que les services techniques de la commune d'Oran avaient élaboré une fiche technique afin d'entamer et d'achever dans les délais la restauration des parties intérieures de l'édifice, dont la salle des conférences, la salle des délibérations, la salle des délégations hôtes et le cabinet du maire. Ce projet de restauration de l'hôtel de ville, qui a connu à son chevet pas moins de trois walis successifs, devait en principe être initialement livré en novembre 2017. Après un imbroglio administratif qui a été tranché par les tribunaux, la première entreprise intervenante, un «groupe» algéro-italien, a abandonné le chantier et fut remplacée par un opérateur algérien plutôt connu pour son sérieux et son intégrité. Mais après achèvement et livraison de la façade rénovée de l'édifice, l'opérateur a finalement quitté les lieux.
Le chantier qui connait d'importants retards devait être livré en principe avant les Jeux méditerranéens. Malgré les dispositions prises par la wilaya pour l'achèvement de ce chantier, les travaux lancés il y a plus de cinq années sont aujourd'hui à l'arrêt. La restauration de cet édifice historique semble durer dans le temps. Selon nos sources, une fiche technique a été effectivement élaborée par un bureau d'études algérien afin de parachever les structures internes de cet édifice. Malheureusement, les travaux tardent à être concrétisés.
Construit en 1886, l'édifice est un véritable joyau architectural. Il se caractérise par sa rampe d'escalier en marbre où trônent deux statues de lions en bronze, symbolisant la ville d'Oran et par une belle mosaïque, à l'entrée principale, d'une toiture en ardoise et de cimaises d'?uvre d'art relatant les différentes légendes liées au nom de la ville d'Oran. La restauration avait été décidée après le constat des spécialistes qui avaient souligné que la bâtisse menaçait ruine. Son intérieur est constitué de plusieurs fresques inédites ornant ses plafonds, son parterre et ses murs. Les deux lions en bronze, ?uvre réalisées par le sculpteur Nicholas Cain, qui ornent son entrée, ont été installées en 1888, comme pour protéger la ville et sa mairie contre toute convoitise.
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Posté Le : 17/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com