Hostilité quant au retour des gendarmes

Les Aârchs de Tizi-Ouzou veulent déstabiliser la Kabylie Comme il fallait s’y attendre, la coordination des Aârchs, daïras et communes de Tizi-Ouzou (CADC) vient de mettre à exécution sa menace de faire en sorte que les gendarmes ne retournent pas en Kabylie, comme cela avait été annoncé par le wali, voilà dix jours. Dans un communiqué rendu public hier, les animateurs de la CADC affirment avoir «pris les devants» pour exprimer leur rejet du redéploiement des gendarmes et «avertissent des conséquences néfastes que pourraient induire ces manœuvres machiavéliques et dangereuses». Joignant le geste à la parole, les délégués de la coordination des Aârchs de Tizi-Ouzou affirment avoir procédé, hier lundi, à la démolition «en compagnie des habitants du village Issiakhem Oumeddour» d’une plateforme «construite clandestinement» et devant servir à l’implantation d’une brigade de gendarmerie. Les Aârchs en veulent, d’autant plus que cette assiette de terrain, d’après eux, appartiendrait à un citoyen auquel elle a été «subtilisée de force».La CADC, qui ne compte apparemment pas s’avouer vaincue, réitère dans son communiqué «ses avertissements quant aux dangers de ces provocations contre une population qui est réfractaire au retour des gendarmes». Les camarades de Belaïd Abrika, qui mènent cette campagne, soutiennent que la population de Tizi-Ouzou demeure attachée à leur combat et aux revendications de la plate-forme d’El-Kseur, notamment «le jugement des auteurs et commanditaires des assassinats des valeureux martyrs du printemps noir». Or, le retour de la gendarmerie dans la localité de Mechtras à Boghni a été accueilli comme un soulagement par la population de la région. Et pour cause, une patrouille de huit Land Rover de la gendarmerie a fait, dimanche, une «descente» dans trois débits de boissons alcoolisées de Mechtras et les a fermés sur-le-champ. Les citoyens de la commune ont beaucoup apprécié la mesure et salué le retour des gendarmes. Il faut dire que les citoyens de Kabylie, dans leur grande majorité, sont favorables au redéploiement de la gendarmerie en raison notamment de la multiplication des actes de banditisme, des agressions et de la criminalité.