Algérie

Hospitalo-universitaires Deuxième jour de grève



Revendications - Les hospitalo-universitaires entament aujourd'hui leur deuxième jour de grève pour revenir sur le problème récurrent liée à la pénurie des médicaments et sur le régime indemnitaire qui n'a pas été réévalué par la tutelle.
Lors d'une virée effectuée ce matin au niveau du CHU Mustapha-Pacha, nous avons remarqué que hormis les urgences tous les services étaient bloqués. Au niveau de la gynécologie, une femme enceinte allongée sur un lit n'a pas été prise en charge.
Certains malades qui affluent de partout attendent impatiemment devant l'entrée des blocs de médecine en se demandant s'il y aura reprise ce matin ou non de l'activité médicale. Il faut savoir que le mouvement de protestation enclenché depuis hier a été largement suivi par la corporation suite à l'appel de leur syndicat après suspension de la grève depuis le 6 octobre dernier. Interrogé sur les raisons de ce débrayage, le professeur Mohamed Djennas du service de neurochirurgie, nous indique : «Nous avons décidé d'entamer une grève de trois jours qui sera renouvelable chaque semaine. Les hospitalo-universitaires reviennent sur deux points majeurs liés au problème récurrent du manque de médicament au niveau des établissements de santé publics et sur les conditions socioprofessionnelles des maîtres assistants, plus précisément sur le régime indemnitaire. « Les CHU nécessitent des moyens pour éviter de transférer nos malades à l'étranger», clame t-il. Il ajoutera : «Il faut trouver une solution urgente à ce problème puisque c'est nous qui sommes en face des malades. Les médecins sont entre le marteau et l'enclume et nous sommes appelés donc à donner des soins de haut niveau puisque les hôpitaux ne sont pas des polycliniques.» Abondant dans le même sens, le secrétaire général du syndicat, le Pr Nacereddine Djidjli a déclaré ce matin sur les ondes de la radio nationale chaîne 3 qu'il «est inconcevable de relever des pénuries de médicament au moment où la facture d'importation a atteint 2,5 milliards de dollars en 2011». «Nos revendications principales sont de deux ordres : premièrement, nous ne pouvons plus continuer à accepter les conditions dans lesquelles nous travaillons. Nous ne pouvons pas accepter que l'Algérie dépense 2,5 milliards de dollars pour la facture de médicaments qui augmente d'une année à l'autre et qu'en même temps les pénuries se font de plus en plus importantes, de plus en plus aiguës et cycliques et touchent des médicaments «vitaux», a-t-il précisé. «C'est pour cela que nous avons exigé une commission d'enquête ''indépendante'' pour que les Algériens sachent pourquoi ils n'ont pas de médicaments alors qu'on dépense autant d'argent», a-t-il ajouté. Il a expliqué que leur deuxième revendication concerne le régime indemnitaire des hospitalo-universitaires. «Nous négocions ce régime indemnitaire de santé depuis trois ans pour ne pas dire plus. Mais on ne voit toujours pas l'aboutissement de ce dossier.» Soulignons enfin que le syndicat des hospitalo-universitaires tiendra une assemblée générale demain mardi pour convenir de la suite à donner à ce mouvement de protestation.


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