Algérie

Horlogerie de luxe



Horlogerie de luxe
La maison Cartier vient de dévoiler, à Oran, sa toute nouvelle collection de montres qui ne seront mises en vente à l'échelle mondiale qu'à la fin du mois de juin prochain.Cette collection de 25 pièces n'a été présentée qu'une seule fois, en janvier dernier à Genève, à l'occasion de la tenue du Salon de la haute horlogerie. A Oran, la cérémonie, avec des effets spéciaux pour accentuer l'aspect surprise, s'est déroulée à l'hôtel Royal en présence d'Alessandro Patti, directeur général pour l'Afrique. L'autre raison du déplacement de ce dernier concerne l'annonce de l'ouverture, avant le mois de juin, d'un point de vente situé sur le boulevard de la Soummam.Cet espace multimarque parmi les plus importants d'Afrique sera sous la responsabilité de la société DFSA que dirige Leïla Aimouche et abritera un lieu dédié à la maison Cartier (horlogerie) qui sera aménagé selon les mêmes spécificités que partout ailleurs dans le monde. «Nous voulons que notre clientèle soit traitée exactement de la même façon partout dans le monde», précise Alessandro Patti, qui annonce que tout le staff sera entraîné par des formateurs spécialisés, à Paris, pour réussir ce pari.La maison Cartier dispose de 950 points de vente à l'échelle mondiale et est présente dans une trentaine de pays africains, dont l'Algérie qui disposera désormais d'une deuxième «boutique» officielle après celle de l'hôtel El Aurassi à Alger, une garantie contre les produits contrefaits et une facilité à l'achat en dinars à des prix calculés selon le taux de change officiel. «Nous avons commencé à étudier le marché algérien il y a une dizaine d'années et on s'est aperçu qu'à Oran il existe une clientèle potentielle qui ne veut pas se déplacer à Alger ou même à Paris pour acheter nos produits», explique le même responsable pour qui les exigences de qualité concernent également le lieu d'implantation de la marque.Après une longue prospection, le boulevard de la Soummam a été choisi pour ses qualités historiques et son cachet architectural art-déco, un style dont s'est inspiré Louis Cartier dès le début du siècle. Certains points de vente dans le monde ont été ouverts il y a plus d'un siècle et ils sont toujours fonctionnels. Cette durabilité souhaitée qui a également présidé au choix du site pour faire en sorte que, dorénavant, toutes les nouveautés sortiront en même temps à Oran, Londres, New York, Paris, etc.«Nous favorisons une vision à long terme pour développer un business propre, bien fait selon les codes de la maison Cartier car nos produits sont uniques et intemporels», se vante Alessandro Patti en faisant remarquer que la première Santos, produite en 1904, est toujours une montre de collection ; le même constat s'applique à la Tank, dont le premier modèle date de 1917. Hormis le Ballon Bleu, une nouvelle version de l'iconique Santos a été dévoilée avec un cadran noir fabriqué avec un matériau qu'on ne peut pas rayer et une aiguille des secondes de couleur rouge pour accentuer la masculinité.Les autres nouveautés concernent le modèle Clé de Cartier destiné aux femmes et qui présente la caractéristique d'être doté d'une couronne pour remonter le mouvement, inspirée de la forme d'une ancienne clé qui servait jadis à remonter les horloges murales. Mais la véritable nouveauté réside dans le lancement d'une nouvelle montre, la Drive, disponible en acier et en or avec bracelet en cuir et respectant le code esthétique de la maison que sont les chiffres romains, mais aussi un cadran guilloché (motifs en forme de courbes gravés sur le métal). Un style vintage et des nouveautés toujours inspirées de la tradition.«Nous sommes la seule maison au monde dans le domaine de l'horlogerie qui dispose d'une légitimité reconnue autant pour la femme que pour l'homme et qui va de l'entrée de gamme en acier jusqu'aux aux montres les plus compliquées ainsi que des cadrans sertis de diamants jusqu'aux versions toutes pavées de joaillerie», ajoute-t-on à ce sujet. Ce sont les archives de la marque, aujourd'hui fermées au public, qui constituent la source intarissable d'inspiration pour les modèles d'aujourd'hui.Des archives classées de manière rigoureuse et constituant un immense patrimoine de photographies ou de modèles dessinés de la main du visionnaire Louis Cartier qui a prédit très tôt la suprématie des montres au poignet au détriment des montres de poche très en vogue jusqu'aux années 1930. Le monde magique de l'horlogerie mécanique est décrit avec passion par Alessandro Patti qui lui a consacré une thèse universitaire.Quoi qu'il en soit, jusqu'à il y a 30 ans, pas moins de 40 ateliers éparpillés un peu partout en Suisse fabriquaient, chacun selon son métier, les cadrans, les aiguilles, les boîtes, l'orfèvrerie, les pièces qui permettaient le mouvement, les pignons, etc. avant que les «établisseurs» (négociants en horlogerie) ne les récupèrent pour assembler les montres.Depuis, tous les métiers ont été regroupés dans une grande manufacture implantée à la Chaux-de-Fonds, la métropole horlogère helvète, capitale mondiale de cette activité. Le savoir-faire est tellement exigeant que ce sont obligatoirement les anciens horlogers qui forment les nouvelles générations, une transmission nécessaire pour atteindre ce luxe intemporel apprécié, selon les cadres de la maison, par ceux qui ont «une culture sophistiquée de la beauté».




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