Faute de plans de charge suffisants, nombre d'entreprises seront en difficccultés.Le ralentissement de l'économie pourrait durer plus longtemps que prévu, tant qu'il n'y a pas réel redressement des marchés pétroliers. Cela donne moins de visibilité au niveau des entreprises et fait vaciller la commande publique dont se nourrissent les sociétés opérant dans le secteur du BTPH. Des incertitudes économiques et des risques de trésorerie pèseront ainsi sur les activités du bâtiment et des travaux publics. En pareil contexte, l'horizon semble assombri dans ce secteur. Aujourd'hui, seule une poignée d'entreprises exerçant dans le BTPH fait des prouesses, le reste végète. Dans ce secteur, les entreprises, locales et étrangères, ne sont pas dans une compétition à armes égales. Les sociétés étrangères sont suffisamment outillées pour affronter la concurrence, les locales, privées ou publiques, le sont beaucoup moins. La vulnérabilité des "locales" est ainsi mise en évidence maintenant que la commande publique est chétive. Est-ce une fatalité ' Boualem M'rakch, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), estime que les problèmes du BTPH sont connus et que la CAP n'a pas attendu la crise d'aujourd'hui pour les soulever, affirmant qu'il y a des entreprises en difficultés dans le BTPH et que la situation va empirer à l'avenir si rien n'est entrepris dès maintenant. La CAP, dit-il, a proposé que soit mis en place un mécanisme de régulation en matière de construction comme cela se fait partout dans le monde. Le mécanisme dont je parle serait, note-il, bénéfique aussi bien pour le constructeur et le demandeur de logement que pour l'Etat. Le rôle de l'Etat dans ce secteur est aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Certes, des efforts se font dans le BTPH, mais, il n'en reste pas moins vrai que le secteur fonctionne au ralenti et que tout événement risque de le fragiliser davantage. Toutefois, l'Etat semble, et le terme n'est pas fort, clivant, créant des animosités entre entreprises privées et entreprises publiques ; plus de vingt-cinq ans après l'ouverture économique du pays, la place du secteur privé dans l'économie nationale reste encore à définir, alors que tout l'effort était concentré à revitaliser les entreprises publiques par l'assainissement financière, une approche qui a montré ses limites et s'est révélée inefficace. Ce soutien ne s'appuie pas sur une méthode empirique et pragmatique. Il s'effiloche forcément sous l'effet de la crise.Y. S
Posté Le : 25/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salami Youcef
Source : www.liberte-algerie.com