Hôpitaux : l'heure de la combine

Les hôpitaux français, en mauvaise santé financière, se mettent à exploiter tous les filons pour renflouer leurs caisses tels que gérer des biens immobiliers, accueillir des tournages ou dérouler le tapis rouge aux patients étrangers fortunés. Le plus grand centre hospitalier universitaire d'Europe, l'AP-HP vient ainsi d'annoncer qu'il entendait tirer profit de la réputation de la médecine publique française pour développer l'accueil payant de patients étrangers. Une convention a été signée avec la société GlobeMed basé au Liban, qui servira d'intermédiaire entre les hôpitaux parisiens et les assurances privées ou publiques du Proche-Orient. Les tarifs seront plus élevés que ceux consentis aux bénéficiaires de la sécurité sociale française et serviront « à financer du matériel qu'on ne peut pas acheter aujourd'hui », a expliqué le directeur du développement de l'AP-HP. L'accord pourrait rapporter jusqu'à 20 millions d'euros par an. Certains hôpitaux bénéficient depuis longtemps d'autres atouts. Legs de l'Histoire, quelques uns possèdent un patrimoine viticole prestigieux dont ils peuvent tirer profit. D'autres tirent profit de l'engouement du public pour le monde médical et louent leurs locaux pour des tournages. La cession d'une partie de son patrimoine constitue également un autre filon.