Hôpital okbi de GUELMA Les paramédicaux menacent de débrayer

Un mal latent ronge cet hôpital du chef-lieu de wilaya depuis des années et, en dépit des changements successifs de directeurs, la situation ne cesse d'empirer.
L'établissement hospitalier Dr-Okbi, décrié maintes fois par les malades, la population et les responsables locaux, est encore plongé dans la tourmente, puisque ce sont à présent les paramédicaux qui montent au créneau. En effet, ce week-end, le syndicat de cette corporation a déposé un préavis de grève de dix jours et a transmis un document, dont une copie est en notre possession, pour déplorer l'absence de dialogue avec le directeur de cet hôpital de 240 lits, le retard dans le versement des rappels de promotion et des allocations familiales et les mauvaises conditions de travail.
Les signataires font part de leur découragement et de leur ras-le-bol et signalent que les transferts par ambulance de patients vers le CHU de Annaba sont fréquents et harassants, puisqu'ils sont réquisitionnés dans ces cas-là. D'autre part, les médecins généralistes et spécialistes ont transmis cette semaine une pétition aux responsables du secteur de la santé pour dénoncer l'insécurité qui règne dans cet établissement hospitalier public, car des cas de dépassements, d'agressions verbales et parfois physiques sont devenus courants.
Ils réclament l'amélioration des conditions sécuritaires, car il est inadmissible que des praticiens, particulièrement ceux de sexe féminin, soient maltraités, ridiculisés et insultés par des énergumènes sous l'emprise de l'alcool et de la drogue ! Et la situation ne fait qu'empirer en dépit de la visite surprise du ministre de la Santé le 5 octobre 2010, et qui a donné des instructions fermes aux responsables de ce secteur stratégique.
Le wali, qui avait effectué des sorties inopinées dans cet hôpital, avait remis les pendules à l'heure et émis des mises en garde et des rappels à l'ordre.
Un mal latent ronge cet hôpital du chef-lieu de wilaya depuis des années et, en dépit des changements successifs de directeurs, la situation ne cesse d'empirer. Le dialogue réclamé par le syndicat des paramédicaux doit trouver un écho favorable auprès du directeur qui doit être à l'écoute des préoccupations de ses collaborateurs et de son personnel. Une grève ne serait pas la solution idoine, car elle pénaliserait en premier lieu les malades et la population, sachant que les pouvoirs publics allouent des enveloppes financières colossales destinées à la réalisation d'infrastructures, à l'achat des équipements, au fonctionnement des structures et aux salaires de l'ensemble du personnel.
H.B.