Algérie

Hôpital Mustapha Agression contre un anesthésiste


Violence - «Nous ne sommes pas là pour prendre des coups.»
Ce sont plusieurs hospitaliers sous le choc qui ont observé ce matin un rassemblement devant la Direction générale du CHU Mustapha-Pacha à Alger. Ces derniers ne comprennent toujours pas ce qui est arrivé, hier, vers 19 h à leur collègue, résident-anesthésiste «violemment pris à partie par un groupe de six personnes dont un policier», selon Mme Naïli, médecin à l'hôpital Mustapha et secrétaire générale de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH).
«Une malade originaire de Hassi Messaoud ne pouvant être prise en charge par notre structure médicale pour manque de lit d'hospitalisation, a été transférée par nos soins vers l'hôpital de Birtraria. Cela semble avoir déplu à la famille de la malade.» Le médecin-anesthésiste a été désigné par la famille de la patiente comme responsable de ce transfert.
C'est là que la famille, soutenue par son cousin policier, agresse le médecin et fait un carnage au service des urgences de l'hôpital. Une plainte aurait été déposée par la victime au niveau de la sûreté urbaine de la place du 1er-Mai. Ce matin, nous avons également appris que la victime se trouvait, selon Mme Naïli, au tribunal d'Alger (Abane-Ramdane) pour être auditionnée par le procureur de la République. Lors du rassemblement des médecins et travailleurs de l'hôpital, les premiers arrivants disent être «choqués, mais également en colère suite à ces actes honteux qui visent le monde de la santé. Nous sommes là pour soigner les gens et non pour prendre des coups».«Il y en a assez de cette violence. C'est quotidiennement que nous sommes soumis à ce genre d'agressions. Nous recevons des coups, des crachats, des menaces de mort, nous sommes insultés», a poursuivi la secrétaire générale de la LADDH. «Nous demandons que les responsables de cette ignoble agressions soient sévèrement sanctionnés, en particulier le policier qui a donné le coup de starter à l'agression. Nous exigeons aussi un service de sécurité renforcé pour éviter les intrusions, un lien direct avec la police et le rétablissement des équipes chargées des relations avec les familles qui ont été supprimées faute de moyens».
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