Algérie

Hôpital de Tixeraïne : Les malades livrés à eux-mêmes



A l'hôpital de Tixeraïne, dédié à la rééducation fonctionnelle, les malades ne sont pris en charge que médicalement, sans l'entretien ordinaire. Il revient à leurs familles de s'en occuper dans tout ce qui a trait à leur hygiène quotidienne. « Je dois chaque jour veiller moi-même à la propreté corporelle de ma mère qui à 80 ans », assure une parente. Le problème qui se pose cependant avec acuité pour ces familles, c'est le fait de ne pouvoir rentrer aux pavillons d'hospitalisation que durant les heures de visite fixées par l'administration. C'est ainsi que les patients le plus dépendants sont livrés à eux-mêmes et ne sont « changés » que lors des visites permises. Outre ce constat de laisser-aller avéré, les malades sont contraints par ailleurs d'apporter leur couchage avec eux. Hormis un lit dégarni, l'hôpital ne fournit aux souffreteux ni draps ni couvertures. Le comble enfin est que des malades hypertendus sont alimentés en nourriture salée, ce qui non seulement relève d'un manque de coordination poignant entre les différents services de la structure mais également dénote une absence de conscience professionnelle. Les pouvoirs publics sont interpellés afin de réorganiser le travail au niveau de cette structure sanitaire qui, faut-il le dire, présente tous les symptômes d'une gestion hasardeuse.


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