Hôpital de Didouche Mourad

Selon les sentiments exprimés par la population locale, qui souffre d'un manque de prise en charge sanitaire, notamment en ce qui concerne les soins spécialisés, les travaux de rénovation menés au sein des services de l'ex-hôpital militaire de Didouche Mourad, qui a été cédé au secteur sanitaire au cours de l'été 2011, s'éternisent. « Et nous sommes encore contraints d'aller vers les structures sanitaires de la région, au centre hospitalo-universitaire de Constantine, à l'hôpital Zighoud-Youcef, etc. pour nous soigner », se sont plaints, hier, des citoyens de la ville. Et un autre d'ajouter qu'à l'époque où cette structure sanitaire appartenait à l'armée et était gérée par des cadres militaires, le problème de prise en charge ne s'est jamais posé pour les habitants de la ville et de la région. « Mais maintenant qu'il est dirigé par des civils, les choses ont changé et c'est devenu très difficile de prétendre se soigner dans cet établissement public censé couvrir les besoins sanitaires de la population de la région, et dont les services sont soumis à des travaux de réaménagement et de rénovation qui n'en finissent pas ».Le directeur général de l'hôpital, M. Rebai Farès que nous avons contacté hier, s'est abstenu de répondre aux interrogations exprimées par les citoyens et a insisté pour nous inviter à venir sur place pour nous faire une idée exacte de la situation actuelle de la structure. Mais le président de l'assemblée populaire communale de Didouche Mourad, M. Boucheham Tahar, que nous avons joint hier également, a répondu qu'il n'est pas au courant des problèmes réels qui empêchent cette grande structure sanitaire de décoller et répondre aux espoirs placés en elle par la population. « Toutefois, je ne comprends pas pourquoi les travaux de réhabilitation ne sont pas encore terminés », s'est-il étonné. Et d'ajouter qu'en septembre dernier, au cours de la visite effectuée à l'hôpital par M. le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, il avait su qu'une partie des travaux a été prise en charge sur le budget de l'hôpital et l'autre partie, sur le budget sectoriel, a été confiée à la direction de la santé. Et la coordination entre les deux s'avère un peu difficile », a dit le maire, sans autre précision. « Mais il faut quand même dire, a ajouté M. Boucheham, que le service des urgences fonctionne bien, à l'heure actuelle, au niveau de l'hôpital ». Auparavant, expliquera-t-il, la ville de Didouche Mourad était dépourvue d'un tel service, et il fallait s'y rendre tôt pour se déplacer aux services des urgences de Hamma-Bouziane, Constantine ou Zighoud-Youcef. « A mon sens, dira le maire, en guise de conclusion, la population doit encore faire preuve de patience et attendre la fin des travaux de rénovation, destinés à remettre à neuf cette structure, pour bénéficier des prestations complètes et de qualité, que seul un hôpital digne de ce nom peut fournir ».