Hôpital d’Oran

Pénurie des articles médico-sanitaires et d’analyses De nombreux malades admis dans les services de Chirurgie du CHU d’Oran se plaignent de la pénurie des poches de recueil stériles. C’est une poche souple en PVC raccordée à la sonde urinaire et récoltant les urines. Elle est préconisée en cas d’incontinence à domicile ou en hospitalisation. Elle est composée d’une tubulure flexible, d’un raccord conique cranté pour une adaptation à une sonde ou à un étui pénien.Cette pénurie suscite l’inquiétude des malades et leur famille, notamment que certains d’entre eux ont été contraints de les acheter en pharmacie à des prix inabordables, surtout lorsqu’on sait qu’un seul malade a besoin de pas de moins de 02 à 04 poches par jour. Pour certaines familles de malades, l’achat de ces poches est au-dessus de leurs moyens et sont obligés d’utiliser des sachets en plastique, parfois des sachets de lait ou encore des bouteilles d’eau minérale en remplacement des vraies poches, ce qui est loin d’être hygiénique et préventif. Car un tel procédé peut constituer un vecteur de toutes sortes d’infections pour le malade, notamment celui qui vient de subir une intervention chirurgicale. Il faut savoir que le coût d’une utilisation quotidienne de ces poches peut atteindre jusqu’à 200 dinars. Sur cette problématique, un responsable du secteur de la santé à la wilaya d’Oran explique que ces poches sont disponibles en grandes quantités à l’hôpital qui fait de son mieux pour approvisionner l’ensemble des services de cet article médical, mais c’est la demande qui ne cesse de croître. Il ne faut pas omettre, dira notre interlocuteur, que l’hôpital d’Oran accueille les malades de toute la région de l’Oranie. S’agissant de cette pénurie, des gérants d’établissements pharmaceutiques sis au centre- ville de la wilaya, révèlent que ces poches sont disponibles et elles sont commercialisées ces jours-ci, en grandes quantités, notamment que là, il s’agit d’articles médicaux à une seule utilisation autrement dit jetables. Il faut savoir que ces articles sont importés de l’Europe, essentiellement de l’Allemagne. Sur un autre registre, on apprendra que de nombreux laboratoires dépendant de l’hôpital d’Oran connaissent, à leur tour, une pénurie de matériels et produits pour les analyses médicales tels que les tubes héparines et non héparines et les réactifs pharmaceutiques. Cette situation a contraint les employés de ces laboratoires à interrompre les analyses médicales et d’envoyer celles qu’ils avaient gardées à des laboratoires dépendant d’autres secteurs sanitaires. Les sujets malades et leurs parents se sont montrés indignés devant cette situation. Plus grave encore, les citoyens désirant effectuer des analyses médicales sont parfois obligés de ramener eux-mêmes les tubes de réactifs, ce qui reflète un malaise dans le fonctionnement des services dans ces organismes d’analyses. Le problème vient du fait que les malades affirment que ces tubes eaxistent bel et bien dans les laboratoires de l’hôpital, au moment où les médecins disent le contraire et parlent d’une vraie pénurie de cet outil de travail, vu le nombre élevé des demandes en matière d’analyses médicales, ces derniers temps. L’on croit savoir, qu’une bonne partie de ces tubes est réservée aux malades admis à l’hôpital dont le cas nécessite une longue série d’examens médicaux.   Sakina/S.A.