HONAÏNE: Des chômeurs en colère

Un groupe de jeunes de la localité de Honaïne (50 km au nord de Tlemcen) prévoient d'observer un sit-in, mercredi prochain, pour mettre fin à «l'injustice» qu'ils subissent en matière de recrutements.

Ces chômeurs en quête d'un job, qui réclament un emploi au sein de la nouvelle usine de dessalement de l'eau de mer de l'entreprise «Miyeh Bahr Honaïne», estiment que leur droit au travail dans cette unité est bafoué et dénoncent ce qu'ils qualifient de « régionalisme et de passe-droit ». Il faut dire que cette unité, la première du genre dans la région, avait suscité un grand espoir auprès des jeunes de Honaïne qui misaient beaucoup sur les postes qui y seront créés afin d'obtenir un poste d'emploi permanent. A ce sujet, ceux qui ont pris attache avec notre journal, ont déclaré que le recrutement de 20 postes de travail n'est pas conforme à la législation en vigueur, qui exige une inscription préalable de chômage à l'Agence nationale de l'Emploi (ANEM) et un bulletin de présentation pour les postulants. En chômage depuis 2009, Aïd, originaire de Honaïne, s'ennuie dans l'inaction. Aujourd'hui, cet ingénieur en statistiques ne sait plus à quel saint se vouer pour trouver un boulot à la station de dessalement.

«Ces demandeurs d'emploi ne peuvent pas être recrutés dans cette usine parce qu'ils sont originaires de Honaïne! La preuve sur 20 personnes recrutées par cette usine, 2 seulement sont de Honaine », affirme cet ingénieur qui réclame une commission d'enquête sur ces recrutements et trouver une solution au problème de chômage qui touche la majorité des jeunes de cette région.