Honaine هُنَيْن est une ville située au nord-ouest de l’Algérie dans la wilaya (département) de Tlemcen.

Elle abrita le port des Ifrenides, lequel deviendra plus tard le port plus important des Almohades en Afrique du Nord, qui sera par la suite l’un des deux ports des Zianides de Tlemcen. Le port sera partiellement détruit en 1534, après une brève occupation espagnole. Honaine a vu débarquer un nombre important de réfugiés Morisques.

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Géographie

A mi-distance géographiquement entre Ghazaouet et Béni-Saf, cette ville historique est située à 69 kilomètres au nord de Tlemcen le chef-lieu de la wilaya.

Histoire

Honaïne fut appelée par les romains « Gypsaria » et « Artisiga ». Les espagnols lui donnèrent l’appellation de « One ».

Cette ville dispose de vestiges arabo-berbères datant de la période Almohade, du temps de l’essor florissant de la ville qui fut un important centre de flux commerciaux entre les deux rives de la Méditerranée. Les remparts de la ville témoignent encore aujourd’hui de la splendeur et de la puissance passées de cette contrée. Le fondateur de la dynastie des Almohades, Ibn Ali El Koumi, établi plus tard à Marrakech, est né à Tajra, une colline surplombant Honaine, à deux kilomètres à l’ouest. En 1162, Oran et Honaine s’associèrent pour construire les cent vaisseaux commandés par Abd El Moumen Ben Ali[1]

Actuellement, Honaïne est une commune qui compte près de 7000 habitants regroupant plusieurs villages et lieux-dits alentours. La ville a le statut de Daïra (Daïra de Honaïne, en arabe arrondissement) qui est l’équivalent d’une sous-préfecture ou d’un canton elle a été dotée d’un abri de peche . il est à remarquer que la population de HONAINE à de tout temps payé le plus lourd tribu lors de toutes les batailles meme celles des temps modernes.. (Ibn Tumart de Rachid Bourouiba sned.1982 Edition 1188/82)

Économie

D’autres villes et villages voisins entretiennent des rapports divers avec Honaïne tels que: Nedroma, Ouled Youcef, Sidi Driss, Souk El-Khemis, Oulhaça, Nedjadjra, Kreima, Fatma El-Arbi (El-Hadjra), Remchi, Ghazaouet, Beni-Saf… etc. La ville est un port méditerranéen ayant pour activité principale la pêche artisanale. C’est aussi une station balnéaire avec plusieurs plages : les plages de Honaïne-centre et Tafsout. D’autres plages sont situées à proximité de la ville mais faisant partie d’autres communes telles que Agla et Mkhaled. La ville dispose d’une carrière de gypse et d’un centre de dessalement d’eau de mer. « L’unité de dessalement qui est en train d’être construite par les Espagnols,non loin de la plage de Tafsout, note Mohamed Balhi, pousse les estivants à aller vers d’autres endroits tels que la plage d’Agla et même vers la lointaine station balnéaire de Marsa Ben M’hidi, ex-Port Say. Honaïne garde sa réputation de petit port et surtout de mythique débouché maritime de l’ancienne route de l’or. Son histoire se confond avec celle de l’empire almohade ; les fouilles archéologiques menées déjà par Abderahman Khelifa attestent d’un passé éloquent. Pour les habitants de la région, Honaïne est connue par l’appellation H’naine. A l’heure actuelle l’activité économique est assurée par le petit port de pêche, protégé des vents d’ouest par le cap Noé. »

Notes et références

1. Oran et Mers el Kébir, Louis Abadie, Publié par Jaques Gandini, 2002. (ISBN 2-906431-53-2), p 9