Par: Med Wali
Des investisseurs, commerçants et autres économistes ont appelé à la levée de l'interdiction des emprunts bancaires, et surtout d'accélérer à faire passer les dossiers économiques prioritaires, et ce, pour trouver des solutions adéquates à l'économie nationale pour qu'elle puisse sortir de l'obscurité à la lumière, tandis que la situation s'est aggravée ces dix derniers mois.
Désormais, le "futur président" aura l'une des tâches les plus difficiles qui peuvent exister dans une nation, et pour le redressement de la barre économique sociologique et politique, il faudrait bien remettre en cause les échecs du passé, avant de préparer une feuille de route de qualité. En effet, il est utile de signaler que le premier dossier à ouvrir dans l'immédiat, est celui de l'économie nationale. D'ailleurs, tous les observateurs de ce dossier ont salué l'action entreprise par le gouvernement concernant la levée du gel des investissements de groupe "Cevital", tout en rassurant les banques et les investisseurs à contribuer pour faciliter le fonctionnement de tous ceux qui respectent la loi.
L'homme d'affaire Hassan Khelifati, et propriétaire du groupe "Alliance assurance", considère la décision du gouvernement à lever l'interdiction sur les investissements de "Cevital", premier groupe économique du pays, une étape très positive, mais il a appelé d'entreprendre des initiatives similaires, pour la libéralisation des investissements et les emprunts bancaires pour que les autres dossiers économiques ne soient pas trop compliqués. Khelifati souligne dans ce sens que " la crise économique s'est intensifiée au cours des derniers mois en raison de l'absence de vision claire et surtout de la confiance, ainsi que la crainte des responsables de banques dans le contexte de la situation générale dans le pays depuis le 22 février dernier", a-t-il lancé.
De son côté, El Hadj Tahar Boulenouar, Président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) affirme dans le même sillage que " 70 000 commerçants ont annulé leurs registres du commerce depuis le début du mouvement populaire le 22 février dernier, en raison de la stagnation du marché et la diminution de la circulation des marchandises", soulignant que " les commerçants ont subi des pertes considérables durant les neufs mois derniers et beaucoup d'entre eux, ont soit arrêté, ou ont changé complètement l'activité." Boulenouar a indiqué que " certaines activités commerciales ont connu une baisse significative au cours des derniers mois, vu que le chiffre d'affaires des investissements a reculé de près de 50%, à cause de la baisse de la demande des fournisseurs, et le manque de l'approvisionnement du marché par les produits de l'importation. Aussi, l'annulation du système de post-paiement et le déclin des visites des hommes d'affaires et de délégations économiques, l'annulation de plusieurs salons et manifestations commerciales..."
D'après l'expert en économie, Ferhat Aït Ali, "l'impasse économique sur le marché algérien est due à cause de l'instabilité politique que connaît le pays depuis le 22 février dernier", poursuit-il "le changements survenus sur plusieurs groupes économiques privés au cours des derniers mois, et ce, à la suite de nombreuses affaires de corruption de certains secteurs, a affecté notre économie", dit-il. Cet expert a estimé que " le gel des prêts bancaires a eu également des effets négatifs sur le mouvement commercial, ce qui a provoqué la rareté de certains produits", a-t-il ajouté. "Nous suivons la situation du producteur, et de l'importateur allant jusqu'à détaillant, nous avons observé le phénomène des étagères vides ", at-il déclaré dans un contexte similaire." Nous espérons que la situation ne dure pas longtemps ".
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Posté Le : 04/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M W
Source : www.lemaghrebdz.com