Hommage : Il y a une année disparaissait Moula Boukhalfa

Il y a une année, le 6 juin, disparaissait le défunt Moula Boukhalfa. L'infatigable militant de la démocratie et des libertés qu'il a été toute sa vie avait, par son large sourire et sa bonhomie, illuminé le paysage politique et associatif algérien une vingtaine d'années durant.
Dda Boukhalfa était resté fidèle à son engagement pour une Algérie libre, heureuse, jusqu'à son dernier souffle.
Signe du destin, le regretté, qui avait côtoyé tout l'aréopage politique algérois, avait marqué le pas juste pour' mourir. A la veille d'une manifestation de la défunte CNCD, dont il était un fervent membre fondateur, un malaise l'avait empêché d'honorer son rendez-vous hebdomadaire à la place du 1er Mai aux côtés de l'inusable militant des droits de l'homme, Me Ali Yahia Abdennour.
Personnage humainement affable et attachant, Moula Boukhalfa était aussi un homme politique plein de pondération et qui aimait les compromis. Mais jamais les compromissions.
Aussi bien en tant que secrétaire général de l'Union des forces libérales (UDL) qu'il avait créée à la faveur de l'ouverture politique de 1990, qu'en qualité d'animateur du mouvement citoyen des arch, l'homme avait toujours fait preuve de rectitude morale et du sens du devoir. Il avait ainsi promené sa massive silhouette sur tous les terrains des luttes citoyennes et démocratiques. Moula Boukhalfa n'avait pas lésiné sur l'effort pour tenter de recoller les lambeaux d'un famille démocratique presque fatalement vouée à la division. Fier et altier, aâmi Boukhalfa n'avait jamais caché sa sympathie pour Mouloud Hamrouche qu'il appelle affectueusement «Si Mouloud».
A la faveur du Printemps arabe, Moula Boukhalfa pensait que le vent du changement allait fouetter le régime statique algérien. C'était son ultime combat. Son dernier rêve. Il a rendu le souffle. Qu'il repose en paix en ce premier anniversaire de sa disparition.