Algérie

Hommage aux victimes du 14 juin 2001



Un soleil de plomb et une chaleur suffocante ont, quelque peu, retardé les rassemblements des manifestants qui ne se sont mis en place que vers 15h, au moment où les fidèles des mosquées avaient, pour leur part, entamé leur manifestation dès la fin de la prière du vendredi vers 13h30. Sous le signe de la commémoration mais aussi d'un air de soulagement, quoique relatif, les Constantinois sont sortis pour le 17e vendredi consécutif dire leur détermination d'en découdre avec le système politique en place en exigeant, encore une fois, le départ de toutes ses figures.Aussi applaudiront-ils l'incarcération des ex-chefs de gouvernement et de ministres, intervenue la veille de ce 17e acte de la marche citoyenne, non sans avoir exigé d'autres gestes forts de la part de l'appareil judiciaire et de l'institution militaire. "Bouteflika l'el-harrach jibouh jibouh", ont-ils scandé sans relâche, appuyant que les arrestations devront s'étendre à d'autres personnalités responsables des dérives qui ont conduit le pays à une situation aussi chaotique, faisant allusion aux scandales qui ont marqué les deux décennies du règne de Bouteflika.
Bedoui, Tliba, Ghoul, Tou, Louh et bien d'autres sont également cités "à la barre du tribunal populaire" par des manifestants plus déterminés dans leurs réclamations judicieusement ciblées. Autres slogans qui ont également été scandés en ce vendredi : "Dawla madania machi aâskaria" (Etat civil et non militaire), "Ya el-Gaïd barka el kdeb, 7 wa 8 solta l'echaâb" (Gaïd Salah arrête de nous berner, les articles 7 et 8 de la Constitution confèrent le pouvoir au peuple).
En commémoration, nombreux sont ceux qui ont tenu à célébrer les événements tragiques d'un certain 14 juin 2001 en rendant hommage aux victimes de la répression sauvage qui s'était abattue ce jour-là dans la capitale sur des manifestants pacifiques venus surtout de Kabylie. Une pensée promptement accueillie par d'autres marcheurs qui ont scandé des mots d'ordre témoignant de leur attachement à la Kabylie au sein d'une Algérie harmonieuse et unie. "El Kbayel taâna, el Kbayel Khaoutna", "Ulac smah ulac", répétaient-ils.

Kamel Ghimouze


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