Algérie

Hommage aux femmes victimes du terrorisme



Pour que nul n'oublie, la femme algérienne a payé un lourd tribut lors de la décénie noire. Au moment où le monde célèbre aujourd'hui la Journée internationale de la femme, nos pensées vont vers l'ensemble des femmes lâchement assassinées par les hordes sauvages lors de la tragédie des années 1990.Il est impossible d'oublier en cette journée, les courageuses femmes victimes de la barbarie des groupes armés «Djihadistes» durant les années 1990. Nos valeureuses femmes ont affronté à mains nues les couteaux, les Kalachnikovs et les bombes des terroristes et ont participé à la sauvegarde du pays et de la République. En ce 8 mars, nous avons pensé aux dizaines de femmes martyres qui ont dit «Non !» à ceux qui ont voulu, par la force, imposer leur idéologie désastreuse au peuple algérien. Parmi les dizaines de femmes martyres, nous citons les onze enseignantes égorgées un certain 27 septembre 1997 pour la simple raison qu'elles donnaient du savoir aux enfants de l'Algérie. Les bestiaux-bourreaux ont fait savoir aux enseignantes que selon eux, la mission principale de la femme consiste à s'occuper de son mari à la maison et non pas à l'extérieur. C'est à un esclavage que les intégristes ont voulu soumettre la femme algérienne. Les institutrices avaient reçu auparavant ces menaces leur intimant l'ordre de cesser d'exercer ce métier considéré comme illicite, «La Yajouz». Sans tenir compte des menaces, les enseignantes ont continué à exercer, bravant l'interdiction d'enseigner dans ce coin perdu de l'arrière-pays qu'est Sehamda. En ce détour isolé de l'Algérie profonde, sur les terres des courageux Ouled Slimane, principale tribu de la région, s'élevèrent des cris de suppliciées et de désespoir de ces filles qui ne pouvaient arrêter les sanguinaires. Même le ciel s'était mis à pleurer, lorsqu'elles imploré dans un vain espoir des bourreaux décidément sourds et insensibles aux larmes et supplications des victimes. Les pauvres enseignantes furent égorgées et abandonnées dans une mare de sang. Toute la population de Sfisef, d'où étaient originaires les jeunes institutrices, resta pour longtemps sous le choc. Les élèves de l'école d'Aïn-Aden ont été privés ainsi de leurs enseignantes qu'ils chérissaient. Il est important de signaler que des volontés du mouvement associatif de Sfisef ont perpétué le combat séculaire et la résistance de la région, fière de ses filles et de ses fils, en édifiant une imposante stèle portant tous les noms des victimes, à savoir Dich Amina, Tounsi Aziza, Boudaoud Kheira, Bouteraa Rachida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Fliou M'hamdia, Louhab Naïma, Lenfad Hafida, Cherrid Kheira, Bouali Hanafi Sahnounia. Grâce à son courage, sa bravoure et son engagement aux côtés de l'homme, la femme algérienne a hissé très haut l'emblème national. Femmes-militaires, gendarmes, policières, journalistes et fonctionnaires dans d'autres institutions, la femme algérienne a bravé la terreur et a permis à l'Algérie de rester debout. En cette Journée internationale de la fête des femmes, les bouquets de fleurs, les cadeaux et les compliments restent vraiment insuffisants pour rendre un vibrant hommage à nos femmes. Qui pourrait oublier le rôle joué par la femme au moment où les fondamentalistes ont soumis les Algériens à un couvre-feu en plein temps. Ni les menaces et ni les assassinats n'ont réussi à abdiquer la femme algérienne. Bien au contraire, cet état de fait a redonné un courage immense à la femme algérienne pour dire à haute voix : « Non à la violence, Non à un Etat théocratique !». Nul ne pourrait oublier les milliers de femmes qui ont bravé la terreur et la mort en organisant des manifestations à travers l'ensemble du territoire. C'est justement derrière le courage de ces femmes que des hommes ont fait face à la barbarie de ceux qui ont voulu faire de l'Algérie un pays du moyen-âge. Aux côtés des hommes intègres, les femmes algériennes ont réussi de hisser haut très haut l'emblème national. A toutes les femmes d'Algérie, nous exprimons nos meilleurs v?ux de bonheur et de réussite.


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