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Hommage au professeur Jean-Paul Grangaud secteur de la santé durant la révolution



Un hommage a été rendu, hier, au professeur en pédiatrie, Jean-Paul Grangaud, par l'association Mechâal Chahid, pour son travail accompli pendant et après la guerre de Libération. La cérémonie a été organiséé au forum d'El Moudjahid en présence d'anciens moudjahidine, à l'instar de Lamine Khane, Mohamed Toumi et le professeur Benadouda. Très ému, Jean-Paul Grangaud a exprimé sa gratitude aux organisateurs de cette cérémonie. « La chance que j'ai eue, c'est de faire du scoutisme dès 1945 et d'avoir rencontré les SMA. J'ai connu Mahfoud Kaddache et Derouiche qui sont devenus des amis », raconte cet enfant de Télemly. En témoignant sur l'aspect sanitaire durant la lutte armée, le professeur dira : « Aujourd'hui, l'Algérie possède des potentialités humaines importantes. 60 à 70% des étudiants en médecine qui vont terminer bientôt leur cursus sont des génies. Il leur faut juste un bon encadrement », a-t-il estimé. Le Dr. Mohamed Toumi, auteur du livre « La santé dans les maquis », a évoqué les dures conditions en matière de couverture sanitaire durant la révolution. « Nous n'avions rien pour soigner les blessés. C'est après le congrès de la Soummam qu'on s'est rendu compte de l'importance de l'aspect sanitaire dans les maquis », explique-t-il en signalant que la grève des étudiants de 1956 a été bénéfique pour les maquis. La santé dans les maquis a été aussi consolidée par l'adhésion des étudiants algériens en médecine de la faculté de Montpellier. Parmi eux, M. Khemisti, M. Benadouda, M. Aroua, Mme Laliam, M. Zirout Amine et M. Feradi ainsi que d'autres qui avaient abandonné leurs études en France pour rejoindre la révolution. M. Lamine Khane a rappelé que le docteur Toumi avait pris le relais en matière de santé dans les maquis dans une période très difficile. De son côté, le professeur Benadouda a rendu un vibrant hommage aux chrétiens libéraux d'Algérie qui approvisionnaient les maquis en médicaments. Le docteur Salah Rahmani confirme que l'engagement des étudiants algériens à Montpellier a été un grand acquis pour la mise en place des bases de la santé à travers plusieurs wilayas. « Ils franchissaient la ligne Morice, truffée de mines, pour pouvoir former et soigner dans les maquis », a-t-il témoigné.




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