Algérie

Hommage au peuple libyen Festival international du film amazigh à Agadir (Maroc)



Hommage au peuple libyen                                    Festival international du film amazigh à Agadir (Maroc)
«Cette édition débarque dans un contexte international éblouissant, caractérisé d'abord par la situation en Libye, ce pays cher et ami qui vient de se libérer d'un régime totalitaire», a déclaré Rachid Bouksim, directeur du FINIFA.
Agadir (Maroc)
De notre envoyé spécial
Le penseur marocain, Hassan Aourid, a évoqué, lors de son intervention, le travail de Mouloud Mammeri, le parcours de Matoub Lounès, comme il a également parlé du Printemps berbère de 1980 et des événements de Kabylie en 2001.
Plusieurs invités ont assisté, jeudi, dans la soirée, à la cérémonie d'ouverture du Festival international du film amazigh, à la salle des spectacles de la Chambre du commerce, de l'industrie et des services de la ville d'Agadir, au Maroc. Les présents ont tenu à rendre un vibrant hommage au peuple libyen. Rachid Bouksim, directeur du Finifa, a estimé que «cette édition débarque dans un contexte international éblouissant, caractérisé d'abord par la Libye, ce pays cher et ami, qui vient de se libérer d'un régime totalitaire, devrait manifester plus de démocratie au niveau de l'expression culturelle amazighe». «Ce Finifa se tient dans une situation très différente de celles des années précédentes, notamment avec ce qui se passe dans plusieurs pays arabes.
Un jour, on parlera du printemps amazigh à travers un rapport entre les peuples d'Afrique du Nord. On espère qu'une démocratie puisse s'établir rapidement en Tunisie et en Egypte. On doit rendre aussi hommage au peuple libyen», a déclaré Tarik El Kabbaj, maire d'Agadir avant d'ajouter : «A l'heure où la nouvelle Constitution reconnaît, la langue amazighe, comme constituante organique de notre identité, le cinéma ne cesse de s'ériger comme l'un des vecteurs médiatiques régional, national et international», a-t-il estimé, tout en précisant qu'il est difficile d'en parler après les déclarations du penseur, universitaire et chercheur marocain, Hassan Aourid, président d'honneur du Finifa qui, à travers son intervention, est revenu sur le combat pour la langue amazighe, notamment au Maroc et les autres pays d'Afrique du Nord.
«Nous avons vu, sous d'autres cieux, que la détermination des militants culturels a eu droit à toutes les difficultés. La véritable bataille de la langue amazighe se situe dans la sphère de la création», a-t-il souligné, avant de faire remarquer que «tamazighr n'est pas seulement une langue mais, a-t-il insisté, une façon de voir le monde». Il s'est étalé aussi, au cours de sa longue allocution, sur le combat des militants de la cause identitaire, notamment en Algérie, citant entre autres le travail de l'anthropologue et écrivain Mouloud Mammeri, le parcours du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounès, assassiné en 1998. Le président d'honneur du Finifa a rappelé également les événements d'avril 1980 et de 2001, avec une pensée particulière à Guermah Massinissa et à tous les martyrs du Printemps noir en Kabylie.
D'autres invités ont pris la parole pour aller dans le même ordre d'idées. Belkacem Hedjadj, réalisateur et producteur algérien, dira, de son côté que «le cinéma amazigh connait un essor remarquable ces dernières années. Je considère que l'ouverture de la culture amazighe est liée à l'ouverture de la culture politique», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, dans la salle, nous avons également remarqué la présence du comédien algérien Fawzi Saïchi, dit Remimez, le commissaire du Festival du film oriental de Genève, Tahar Houchi, le réalisateur péruvien Cisar Galindo, le président de l'association Sud/Nord Evolution qui organise, chaque année, la Semaine du cinéma algérien à Lille, en France.
Lors de la première soirée de la 5e édition du Finifa, les organisateurs ont projeté deux courts métrages, à savoir Le temps des miracles de Chekiri L'houcine de l'association Warzazat et le film Urtarimanta de Cisar Galindo. Vendredi, c'était le documentaire intitulé Les bergers du Djurdjura du jeune réalisateur algérien Farid Cherfaoui, réalisé dans les montagnes du Kabylie qui était projeté et qui est entre autres à l'affiche.


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