Algérie

Hommage au colonel Mohand Oulhadj



Hommage au colonel Mohand Oulhadj
À l'occasion, son fils, Mohand Saïd Akli a brossé la vie de son père. Le dernier combattant, le chef de la Wilaya III a rejoint le maquis en 1955, et il emmène avec lui ses trois fils et sa fortune évaluée à 7 millions de centimes.Un vibrant hommage a été rendu, vendredi dernier à Bouzeguène, au colonel Mohand Oulhadj décédé il y a 44 ans. La commémoration organisée par l'association Mohand-Oulhadj en hommage au successeur du colonel Amirouche à la tête de la Wilaya III a débuté vendredi matin, en présence d'une foule nombreuse. Une exposition photos de ce vaillant combattant, qui a quitté ce monde à l'âge de 61 ans, a été présentée au public. À 9h, la procession s'est rendue dans son village natal pour se recueillir sur sa tombe. C'est au pied de la zaouïa qu'il repose aux côtés de son grand-père, sa mère, sa femme et sa fille. Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe et des personnes se sont succédé pour évoquer le parcours du chef de la Wilaya III. À l'occasion, son fils, l'officier de l'ALN, Mohand Saïd Akli a brossé la vie de son père. Le dernier combattant, le chef de la Wilaya III a rejoint le maquis en 1955, et il emmène avec lui ses trois fils et sa fortune évaluée à 7 millions de centimes. À l'indépendance, en 1962, en homme jouissant d'une immense honnêteté, il remet à l'Etat algérien un butin de la révolution : 6 kg d'or massif, 496 louis d'or et 17 millions de centimes, contre un récépissé. De son vrai nom Akli Mokrane, le colonel Mohand Oulhadj a rejoint la révolution en 1955 avec ses fils et ses biens. Il obtient vite le grade d'aspirant, puis capitaine en 1957. Il est adjoint du colonel Amirouche, chef de la Wilaya III, puis son intérimaire quand il (Amirouche) part pour Tunis avant de lui succéder après sa mort. Il demeurera chef de la Wilaya III de 1958 à l'indépendance, l'une des plus dures périodes de la guerre. Il subira l'opération "Jumelles" en 1959, qui avait failli sonner le glas de la révolution avec la mort de centaines de maquisards. Il ne restait dans les villages que les femmes. C'est grâce à lui que les troupes de l'ALN ont été reconstituées. Il guidera la révolution jusqu'aux négociations d'Evian qui consacreront l'indépendance en 1962. C'est lui aussi qui aura l'insigne honneur de hisser, pour la première fois, le drapeau national à Sidi Fredj, lieu précis du débarquement des troupes françaises en 1830.K. N. O.


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