Hommage au cinéma algérien

La 14e édition du Festival du film francophone d'Angoulême qui se déroulera du 24 au 29 août consacre toute une partie de son programme à un hommage au cinéma algérien.Pas moins de 16 films algériens ou racontant l'Algérie seront projetés lors de cette 14e édition dans la section «Hommage au cinéma algérien». Entre classiques et ?uvres contemporaines, cette programmation offre un large éventail du 7e art algérien et forme une rétrospective assez éloquente sur les différentes préoccupations et stylistiques qui le traversent depuis 50 ans.
Parmi les films sélectionnés, citons le cultissime Nehla (1979) de Farouk Belloufa qui se déroule à Beyrouth au tout début de la guerre civile et qui, à travers le personnage marquant d'une jeune chanteuse devenue aphasique, s'insinue au c?ur du drame libanais et arabe.
Le dernier film du sulfureux Nadir Moknèche Lola Pater (2019), avec Fanny Ardent en tête d'affiche, sera également au programme ; il raconte l'histoire de Zino qui, après la mort de sa mère, décide de retrouver son père Farid sans savoir que celui-ci est devenu, depuis 25 ans, Lola...
Abou Leila (2020) de Amine Sidi Boumediene dont la sortie nationale en Algérie a été interrompue par la fermeture des salles liée à la recrudescence de l'épidémie de Covid-19, sera projeté à Angoulême, ainsi que le tout dernier long-métrage de Merzak Allouache La famille (2021). Notons également la présence de Cigare au miel de Kamir Aïnouz, avec Zoé Adjani et Lyes Salem, qui raconte l'histoire de Selma, 17 ans, vivant à Neuilly-sur-Seine en 1993, dans une famille berbère, cultivée et laïque. Alors que la terreur du fondamentalisme émerge dans leur pays d'origine, Selma rencontre Julien, un garçon provocateur. Elle réalise à quel point les traditions du patriarcat contrôlent sa vie et son intimité. Au risque de remettre en question tout l'équilibre de sa famille, Selma va lutter pour reprendre le contrôle de son corps, de ses désirs et de sa vie.
S. H.