Algérie

Hommage à Tahar Djaout



Hommage à Tahar Djaout
La Maison de la poésie à Paris a organisé, vendredi dernier, un hommage à la mémoire de Tahar Djaout, dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire de sa disparition.Paris.De notre correspondant Cette rencontre a été animée par Sofiane Hadjadj, directeur des éditions Barzakh, autour de l'?uvre poétique de Djaout. Certes, l'auteur du célèbre roman Les Chercheurs d'os est connu par le grand public pour ses talents d'écrivain et de journaliste, mais il était surtout un poète bien inspiré. «Ce grand poète, écrivain et journaliste, a été assassiné très jeune, à l'âge de 39 ans, alors qu'il était en pleine créativité. On a voulu lui rendre hommage, ici, à Paris, suite à une rencontre similaire que nous avions organisée à Alger en juin dernier, après la publication de l'ouvrage collectif Présence de Tahar Djaout, poète, coordonné par le poète Amin Khan.Ce livre regroupe une trentaine de textes d'auteurs de divers horizons, de poètes, d'universitaires et de compagnons de route du défunt», a expliqué Sofiane Hadjadj, avant de céder la parole à ses invités. Les témoignages se sont succédé et se ressemblaient pour décrire un homme «courageux et honnête», d'abord dans son travail, mais aussi dans son engagement politique pour la revendication identitaire berbère et pour une Algérie démocratique. Ainsi, son compagnon de fac et ami, Hamid Tibouchi, le poète tunisien Tahar Bekri et son éditeur au Seuil, Louis Gardel, ont tous signifié «le génie poétique et humain» de Tahar Djaout. Il y avait aussi la présence exceptionnelle du grand poète syrien Adonis. Ce dernier a récité savoureusement en langue arabe un poème consacré au combat de Djaout, intitulé Lettre à Tahar Djaout. Le même poème a été lu par Amin Khan, qui l'a traduit en français.Voilà quelques extraits où Adonis rend hommage à Djaout : «Ô ami poète, nous continuons à vivre dans ce même monde qui t'a tué. La nuit, nous recourons aux larmes. Le jour, nous regardons les morts. (?). Nous demeurerons près de toi. Nous continuerons à nous libérer de nos chaînes célestes et terrestres. Et nous continuerons de répéter : toute prophétie est crépuscule. Et l'homme, aube perpétuelle». Assurant l'intervalle entre tous ces témoignages, le comédien Lyès Salem a procédé à la lecture, accompagné par la guitare de Mathias Duplessy, de plusieurs poèmes de Djaout, et des extraits des romans Les Chercheurs d'os et L'Invention du Désert.




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