Algérie - Revue de Presse


Ce Mesmar qui... En rentrant chez moi, ce samedi 3 décembre 1994, un ami m?annonce cette terrible nouvelle : « On a tiré sur ton père, il est dans le coma ! » Le 6 décembre, Béjaïa, ville morte, m?accompagne pour emmener Saïd à sa dernière demeure, au cimetière du Bois sacré. Depuis, onze années sont passées, onze années de combat contre l?oubli, contre l?amnésie, contre la récupération et la diffamation. Le travail de mémoire aidant, voilà que réapparaissent ses écrits, ses chroniques, ses nouvelles.Ceux d?un homme qui tentait de comprendre son quotidien, de transmettre ses inquiétudes, ses envies, ses espérances. Cet intellectuel au parcours atypique ne pensait pas un jour faire partie de ces hommes qui marqueront l?histoire de l?Algérie. Et, pourtant, Saïd Mekbel est toujours là, tel ce clou de J?ha accroché au pan de l?histoire, une histoire qui ne fait que se répéter. Car, à le lire, de ses chroniques, beaucoup sont encore d?actualité.


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