Algérie

HOMMAGE à RACHID FARèS Une belle âme



HOMMAGE à RACHID FARèS                                    Une belle âme
Des réalisateurs et comédiens étaient présents, avant-hier, pour se commémorer plein de souvenirs de leur ami, un artiste talentueux et l'homme entier qu'il était.
Des comédiens, réalisateurs, producteurs et amateurs du cinéma se sont donné rendez-vous, jeudi dernier, à l'espace Plasti des Mille et Une News pour rendre un dernier hommage à leur "pote". Emporté par un arrêt cardiaque en juin dernier, l'acteur Rachid Farès a laissé un grand vide dans l'univers cinématographique algérien. La soirée de cette commémoration a débuté avec la projection de quelques extraits du film de Bachir Derraïs "Le commissaire Llob", inspiré par la série de polars de Yasmina Khadra dont la diffusion à la télé est "prévue normalement après le Ramadhan", a annoncé le réalisateur. à travers ces six minutes, l'assistance a pu (re)découvrir les dernières prestations de Rachid Farès, dans le rôle de Zoubir. Talentueux, il interprète le personnage d'un mafieux aux côtés de Sid Ali Kouiret et Yacine Mesbah et plein d'autres acteurs de la scène algérienne. Suite à ces extraits remplis d'émotion et de nostalgie, ses amis se sont donné la parole pour apporter quelques témoignages sur l'artiste et l'homme qu'il était. "C'était un homme entier. Rachid avait une grande connaissance du cinéma international grâce à son ancien travail de projectionniste", a souligné Bachir Derraïs. Et d'ajouter : "Il incarne le vrai statut de l'artiste algérien 'el mahgour' dans sa manière de vivre." En outre, dans son intervention, le producteur a critiqué la presse algérienne qui a publié "de fausses informations sur la vie personnelle de cet acteur après sa mort". à son tour, le réalisateur de "Essaha", Dahmane Ouzid, a mis en exergue la performance exceptionnelle de Rachid Farès. "Nous travaillons souvent dans l'urgence, des fois les acteurs doivent improviser ou apprendre leur texte sur le tas. Mais Rachid avait une capacité de mémorisation incroyable, il fait partie des rares comédiens à ne pas nous faire souffrir pendant le tournage." Concernant son rapport timide avec les médias et son amour pour le cinéma, le réalisateur indique qu'"il faisait preuve d'humilité, il n'aimait pas trop se confier ou parler de lui à la presse, par contre comme tous les artistes, il était fier à chaque fois qu'on parlait de lui dans les journaux. Aussi était-il un grand cinéphile, il connaît des films des années 1930 et il a énormément fréquenté la cinémathèque". Quant au réalisateur Rachid Benalal, il a insisté sur le fait que cet "acteur a apporté toute la crédibilité à sa profession en choisissant de vivre seulement de son statut et de ce métier dans un pays où il n'y a pas de culture". Après la douleur et la mélancolie, les musiciens du groupe Essed de Béchar ont apporté de la gaieté et de la bonne humeur à travers leurs tubes incontournables tels que "Ben Bouziane" et "Tayara". Cette soirée était un beau moment "symbolique pour saluer le professionnalisme de Rachid Farès".
H M


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