Hommage à Moulay Ali : Le sportif poète Culture : les autres articles

Oui Abdallah, ton itinéraire constitue une véritable piste pour les générations de demain dans tous les domaines où ton art et ta passion t'ont conduit.
Ton passage en sport fut des plus éloquents, d'abord en ta qualité d'athlète puisque, dès ton jeune âge, tu t'es distingué en cross puis en demi-fond, bien que ton talent t'aurait permis de briller dans d'autres épreuves en athlétisme mais aussi dans d'autres disciplines, en handball et en natation notamment. Tes compétences tu as su également les concrétiser en qualité d'entraîneur au profit des clubs d'Alger, pour avoir formé beaucoup de jeunes talents à El Biar et Alger-Centre notamment, et ce sont ces mêmes compétences qui t'ont permis, dans les années 1990, à exercer au Maroc, à Salé plus précisément, où tes athlètes ont plusieurs fois été sacrés champions du Maroc, au sein d'un club que tu as toi-même créé et que tu as eu l'honneur de présider.
Ton itinéraire sportif, tu as su également le marquer en ta qualité de dirigeant en présidant la Ligue d'Alger d'athlétisme et en lançant le Grand prix d'Alger en particulier et surtout, la vice-présidence de la Fédération de la même discipline dont tu as été un acteur principal à la fin des années 1980. Je garde pour toujours le souvenir à la fois d'un homme compétent, fidèle et attaché à la réussite de son pays.
C'est d'ailleurs ton sérieux et ton savoir-faire qui t'auront ouvert les portes de l'Union des Fédérations maghrébines au cours des mêmes années, et également d'exporter ton talent de manager au Maroc, où tu exerças les fonctions de vice-président de la Ligue d'athlétisme de Rabat Salé.Tu as surtout eu l'insigne mission d'animer la réception organisée par le Comité olympique algérien en hommage au président du CIO lors d'une de ses dernières visites à Alger. Mais ton véritable talent s'est révélé particulièrement dans le domaine artistique, alliant tes capacités de noble artisan sculpteur mais aussi et surtout ce que tu as toujours su cacher, tes qualités de poète dont nous en gardons le souvenir au cours d'une commémoration du Mawlid Ennabaoui à Sidi Abderrahmane.
Ce jour là, tu nous as récité une très belle qassida Ya Dzaïr el Assima qui faisait l'apologie de cette grande capitale.
Ton talent tu as su aussi l'exprimer dans la recherche historique ; un domaine où tu as démontré ton savoir-faire autour de la ville d'Alger que tu chérissais tant et dont tu voulais révéler les fondements, en particulier sur la période ottomane.
J'espère que le manuscrit qui devait consacrer ton 'uvre sera un jour publié pour le bonheur de tous les Algériens et les Algérois en particulier. Ton talent, enfin, tu as su l'affirmer dans ton attachement à la protection de l'enfance, car tu ne ratais aucune occasion pour aider à son bien-être à l'école, sur les stades, dans la rue mais aussi et surtout dans les hôpitaux où tu ne ratais aucune occasion pour rendre la joie dans le c'ur des petits malades, très souvent éloignés de leurs parents, même dans les moments les plus difficiles de ta maladie.
Cette dernière a fini par t'emporter auprès du Tout Puissant à qui nous demandons de t'accorder Sa Miséricorde, mais comme tu le disais si bien, tu nous as légués un trésor qui représente «une gare qui voit défiler tous les trains». Ce talent, fruit de ton passé militant de la cause nationale et du diplômé du Conservatoire des arts et métiers de Paris, tu l'as quelque part semé tout au long de ta vie et partout où tu es passé, Dieu te le rendra In Challah. Repose en paix Abdallah. Les grands hommes ne meurent jamais, ils défilent tout le temps dans nos pensées.
Ton ami Rabah