Un hommage sera rendu du 15 mai au 2 juin à Paris à l'écrivain-journaliste Tahar Djaout à l'occasion du 20e anniversaire de son assassinat, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs.
L'hommage à la première victime du terrorisme en Algérie contient deux actes. Une Rencontre Tahar Djaout sera d'abord animée le 18 mai par l'artiste-peintre et calligraphe Belkacem Tatem au Pavillon Carré de Baudoin à Paris.
Un panel d'intellectuels français et algériens est convié à cette rencontre dont le poète et écrivain d'art, Michel-Georges Bernard, le peintre et poète Hamid Tibouchi ainsi que des journalistes ayant côtoyé feu Djaout dont Abdelkrime Djaad et Arezki Metref. Des lectures de textes de Djaout seront données à cette occasion par le comédien et dramaturge Sid Ahmed Agoumi.
Selon l'Association culturelle berbère, à l'origine de cette initiative, il s'agit de mettre au gout du jour l'expérience d'un symbole qui a sacrifié sa vie pour la création, la poésie, la vérité et la justice , et l'évoquer aujourd'hui, estime-t-on, c'est élargir l'arc de la liberté en le poussant à l'universel qui a toujours été sa matrice.
Déclinée sous le titre de l'assassinat de Tahar Djaout, 20 ans déjà, un idéal impérissable , l'hommage prendra, dans un second acte, la forme d'une exposition de peinture Les chercheurs d'os , l'intitulé d'un des cinq ouvrages réalisés par Djaout.
A la faveur de cette exposition, prévue du 15 mai au 2 juin au siège de l'ACB, des plasticiens de plusieurs générations lui rendront hommage et apporteront leur reconnaissance à l'affection que leur vouait l'écrivain de son vivant.
Selon le journaliste et réalisateur Abderrezak Larbi Cherif, l uvre de Djaout est toujours d'actualité . Cette 'uvre gagnerait encore à être connue et appréciée à sa juste valeur car tous les sujets traités par Djaout, comme la bureaucratie (Les Vigiles) où l'Algérie de la décennie noire (Le dernier été de la raison), alimentent encore notre quotidien , a-t-il affirmé à l'APS.
Pour le réalisateur du documentaire Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ' (2011), il est grand temps que l uvre universelle de l'intellectuel disparu soit portée à l'écran afin, a-t-il dit, d'assurer sa pérennité.
Tahar Djaout naît le 11 janvier 1954 à Oulkhou en Kabylie. A l'âge de 10 ans, sa famille s'installe à Alger. Après des études de mathématiques, il débute dans le journalisme à El Moudjahid Culturel. De 1980 à 1984, il dirige la rubrique culturelle d'Algérie-Actualité qu'il quittera en juin 1992, pour fonder avec Abdelkrim Djaad et Arezki Metref l'hebdomadaire Ruptures. Il sera assassiné, le 26 mai 1993. Il a laissé une 'uvre jugée considérable entre poésies et romans.
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Posté Le : 07/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz