C'est chez Zhor Zerari, ta cousine, la moudjahida qui fut torturée dans les geôles de la France coloniale, toi-même moudjahid ayant connu les affres de la prison, que je te rencontrais pour la première fois.
Notre rencontre eut lieu après la publication du Manifeste du CCDR, le 16 avril 2002, pour une alternative républicaine. Tu as immédiatement perçu le message pour une Algérie démocratique, républicaine, une Algérie du droit, des libertés et de la justice sociale. Enthousiaste, fort de tes expériences passées et de tes convictions, tu as pleinement adhéré à cette démarche. Infatigable, tu as participé à toutes les marches, à tous les rassemblements pour la défense des libertés et de la démocratie. Tu as également animé magistralement, par ton savoir d'universitaire, ton expérience politique et ton engagement, les différentes rencontres-débats pour une Algérie nouvelle. Tu as marqué par tes connaissances de chercheur et d'homme du terrain, par la pertinence de tes interventions, toutes nos rencontres. Tu fus l'un des membres les plus actifs du Forum social Algérie, comme tu fus un acteur convaincu du Forum social maghrébin et du mouvement altermondialiste. Ton profond humanisme, ton érudition, ton humilité ont à jamais marqué nos multiples réunions.Tes yeux pétillants d'intelligence, ton sourire constant, ta sagesse et ta sérénité ont à la fois tempéré nos ardeurs mais aussi galvanisé nos convictions communes. Tes écrits, tes analyses pertinentes et objectives sur l'économie du pays, sur la société, sur les enjeux mondiaux ont été et demeureront des repères importants.Ta vision prospective inscrite dans un « projet pour l'Algérie », un projet qui nous était et nous est toujours très cher, une Algérie républicaine, une Algérie des libertés, une Algérie moderne, tournée vers le progrès, a été et restera pour l'avenir une référence essentielle. Hamid, fidèle à ta discrétion, tu nous as quittés sans bruit. Ton départ laissera un grand vide au sein de la communauté universitaire, mais aussi dans la vie politique et celle du développement. L'Algérie perd en toi l'un de ses plus fervents acteurs. Tes compagnons de lutte, le commandant Azzedine, Si Mohamed Baghdadi, Madjid Aït Mohamed, Mohamed Chenounou et moi-même te pleurons. Tu nous manquera beaucoup.Repose en paix, mon frère Hamid. Alger le 11 novembre 2009Par : Abdelhak Bererhi, Secrétaire général du CCDR
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Posté Le : 15/11/2009
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com