Algérie

Hommage à Feraoun et ses compagnons Tizi Ouzou



Hommage à Feraoun et ses compagnons                                    Tizi Ouzou
Comme ce fut le cas la semaine dernière à Paris à l'occasion de la 18e édition du Salon « Le Maghreb des livres » et du cinquantenaire de l'Indépendance nationale, un nouvel hommage est rendu depuis hier jusqu'à aujourd'hui à Tizi-Ouzou aux six inspecteurs des centres socio-éducatifs Ali Hammoutène, Mouloud Feraoun, Marcel Dasset, Robert Aymard, Max Marchand et Salah Ould Aoudia lâchement assassinés le 15 mars 1962 par le commando Delta des tueurs de l'Organisation de l'armée secrète (OAS), responsable de plusieurs centaines d'attentats et d'exécutions en Algérie et en France alors qu'ils étaient en réunion au niveau du centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar. Un hommage qui coïncide avec le 50e anniversaire de cet odieux acte qui correspond au 50e anniversaire de l'indépendance. Ainsi, la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou fidèle à ses engagements d'honorer chaque année un tel anniversaire douloureux fut-il pour les familles et amis des défunts martyrs a tenu une nouvelle fois à leur rendre un hommage à a hauteur de leur dévouement pour la patrie et la culture algérienne. Au programme de ces deux journées commémoratives, des déclamations de poèmes, des lectures de textes, des conférences, une projection de film, une vente-dédicace avec l'écrivain Youcef Merahi de son livre « La pétaudière » mais aussi des conférences-témoignages autour du chahid Hammoutène Ali par son fils le Dr Hammoutène Mohamed. Comme il est aussi prévu des recueillements avec dépôts de gerbes de fleurs sur les tombe de Ali Hammoutène au carré familial de M'Douha à Tizi-Ouzou et de Mouloud Feraoun à Tizi-Hibel.Pour rappel comme nous le dira le Dr Hammoutène les six inspecteurs. « Le jour de leur assassinats ont été alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique ». « Les victimes n'étaient pas choisies au hasard. Car le coup de ce commando était prémédité. Il voulait toucher des symboles de l'Algérie. Mon père et ses compagnons en représentaient, car ils contribuaient à l'alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes algériens contre l'obscurantisme dans lequel l'OAS voulait les plonger mais aussi ils nourrissaient leurs jeunes compatriotes du patriotisme et du nationalisme. Ce qui représentait aux yeux de cette armée secrète un danger pour leur propagande d'Algérie française » dira encore le Dr Hammoutène qui avait du mal à contenir son émotion car au même titre que ses frères et s'urs qui ont construit leur enfance, leur jeunesse, leur vie d'adulte seuls, que cet odieux attentat les a privés de l'amour et de l'attention d'un père au moment où ils en avaient grand besoin. Tout comme d'ailleurs les enfants des autres compagnons de leur père.


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