Hommage à des journalistes mexicains et camerounais

Les récompenses seront remises lors du gala de cette année, qui se déroulera le 25 novembre, sous le thème «Une soirée d'hommage au reportage intrépide».«Les journalistes auxquels nous rendons hommage ont mis courageusement leur  vie en danger afin de rapporter des histoires que le monde doit entendre», dit le CJFE. «Nos lauréats de 2010 se sont consacrés avec courage à  la liberté d'expression, démontrant ainsi que la vérité ne sera pas réduite au silence. Malheureusement, une de nos récompenses sera décernée à  titre posthume et deux autres in absentia, ce qui souligne le prix élevé que paient ces journalistes.»
Luis Horacio Nàjera (du Mexique) a passé plus de 10 ans à  couvrir la corruption gouvernementale et les trafics de drogue, d'êtres humains et d'armes. Craignant pour sa vie, il a dû demander l'asile au Canada.Emilio Gutierrez Soto (aussi du Mexique) est l'auteur de plusieurs reportages qui ont offensé l'armée mexicaine ; il a été contraint de fuir le pays et de demander l'asile aux Etats-Unis. Au Cameroun, les journalistes Serge Sabouang, Robert Mintya et Bibi Ngota ont été arrêtés en février 2010 après avoir obtenu un document du gouvernement qui impliquerait un important collaborateur présidentiel dans une affaire de trafic d'influence et de corruption. Ngota est mort en prison le 22 avril 2010 de causes non divulguées.Sabouang et Mintya sont détenus dans un centre de détention préventive, en attente de procès, et sont passibles de 15 ans de prison.