Algérie

Hommage à Cheikh Ghaffour, maître de la musique hawzi Participation de nombreux orchestres à Tlemcen



Hommage à Cheikh Ghaffour, maître de la musique hawzi                                    Participation de nombreux orchestres à Tlemcen
L'association des jeunes de Nédroma (wilaya de Tlemcen), rendra le 17 janvier prochain un hommage au grand maître de la musique 'hawzi" cheikh Hadj Mohamed Ghaffour. Âgé de 83 ans, il a consacré plus d'un demi-siècle de sa vie à la musique andalouse, étant un farouche protecteur du patrimoine immatériel ancestral.
Il est prévu à cet effet le déroulement durant une semaine de plusieurs concerts de musique avec la participation d'orchestres invités de plusieurs régions du pays et notamment de Constantine et d'Alger. Déjà honoré lors de la manifestation 'Tlemcen, capitale de la culture islamique", Hadj Ghaffour d'origine andalouse, a obtenu sa première consécration en 1969, avec son association 'El-Moutribia El-Mouahidia", et ce, à l'occasion du Festival national de la musique populaire d'Alger.
Ancien artisan, il se consacre entièrement à la musique sous la férule de son oncle Hadj Meffouk, lui-même percussionniste, et l'intègre dans l'orchestre de Hadj Mohammed Ghenim Nekkache, d'abord à la derbouka, puis à la mandoline avant d'exceller au violon. Cheikh Ghaffour s'initie alors à la chanson avec sa voix mélodieuse interprétant les 'uvres des grands poètes de Nédroma comme Bénachour Ezzehouni, Remanoun Sidi Mohamed et également Boumédiène Bensahla, Ben M'Saib et Bentriki.
Au fil du temps, il a acquis une envergure artistique de renommée nationale puis internationale. Après l'indépendance, cheikh Ghaffour anime des soirées à l'occasion de mariages avec son cachet particulier dans l'interprétation de 'qacidas" populaires.
Il participe en 1967 à Alger, au premier Festival national de la musique andalouse remporté cette année par le groupe Gharnata de Tlemcen (médaille d'or). Malgré tous ses efforts, il n'a pu créer une école de musique à Nédroma qui était son but suprême. Mais, il a formé plusieurs générations de musiciens. Il a interrompu sa carrière à l'aube de ses 80 ans. On retiendra sa phrase exemplaire encore rappelée aujourd'hui : 'J'ai chanté parce qu'un jour cheikh Ghenim me l'a imposé, j'ai continué à le faire parce que cela me plaisait. J'ai persisté parce que cela plaisait aux autres."
B. A.


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