Algérie

Hommage à cheikh Abdallah Guettaf



Durant les années 1990, Abdallah Guettaf se concentre sur la recherche et la mise à jour des «qassaïd». Il a pu réhabiliter des textes anciens méconnus ou inconnus, auxquels il a redonné vie dans le pur style du chaâbi traditionnel.L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) rend aujourd'hui (jeudi 28 janvier à partir de 14h) un hommage à cheikh Abdallah Guettaf. Cet hommage, à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de l'artiste chaâbi, se déroulera à Dar Abdeltif d'El-Hamma à Alger et se tiendra sous l'égide du ministère de la Culture et des Arts. Le programme de la manifestation débute à 14h par une conférence sur la vie et le parcours artistique de Abdallah Guettaf, qui sera animée par l'auteur et musicologue Abdelkader Bendamèche, directeur général de l'Aarc, et par le poète Rachid Rezagui, ami du cheikh. La conférence sera suivie par la diffusion d'un film-documentaire sur le parcours de Abdallah Guettaf. A partir de 16h, est prévue, en outre, la diffusion d'un concert virtuel en live sur la page Facebook de l'agence @AARCalgerie, animé par Abdelghani Azzouz. Originaire de Medjana (Bordj-Bou-Arréridj), Abdallah Guettaf est né le 18 août 1949 à Hussein-Dey (Alger). A l'âge de 15 ans déjà, il maîtrise bien le mandole. A ses débuts, il était accompagné par Hacène Bennouchène au tar, Hamid Mostfaoui à la derbouka, Lounès Mondi à la guitare, Benadrouche Mohamed (dit «Moh Leqbaïli») à la guitare et Saïd Bouda au banjo. A partir de 1966, Abdelkader Choukri, dit Cheïkh Laïbout, prend le jeune Abdallah sous son aile. Durant les soirées animées par Choukri, le jeune Guettaf l'accompagne au banjo puis à partir de minuit, continue lui-même la soirée (au chant) jusqu'à l'aube. Jusqu'en 1969, Krimo Lakehal l'accompagnera à la derbouka, Ammi Hacène Bennouchène au tar, Smaïl Semrani au banjo guitare et Djamel Bensomr au banjo ténor. Il se produira durant des années, accompagné de grands musiciens. Durant les années 1990, le cheikh se concentre sur la recherche et la mise à jour des qassaïd (textes anciens). Ainsi, il a pu réhabiliter des textes méconnus ou carrément inconnus, auxquels il a redonné vie dans le pur style du chaâbi traditionnel.
Abdallah Guettaf a persévéré dans le chaâbi en suivant la lignée des grands maîtres dans ce domaine, notamment El Hadj M'hamed El-Anka. Mais il excellait dans tous les registres musicaux, du aroubi à l'andalou classique, en passant par le hawzi ou le bedoui. Sa parfaite diction et sa voix chaude envoûtaient un auditoire très varié de connaisseurs.
Abdallah Guettaf est décédé le 28 janvier 2011, à l'âge de 61 ans, des suites d'un AVC. Il a été inhumé au cimetière El-Alia à Alger.
Kader B.


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