L'occasion a été saisie pour évoquer les événements du 8 mai 1945 et rendre hommage au regretté Bachir Boumaza qui, il y a une vingtaine d'années, fut un des fondateurs de la fondation du 8 Mai 1945. Celle-ci, hélas, fait preuve d'un moindre dynamisme pour exiger notamment une repentance, voire des compensations pour les milliers de victimes. Makhlouf Aouali a retracé le riche parcours de ce grand militant en Algérie puis en France où il s'impliqua notamment dans le soutien et l'organisation des Algériens détenus dans les geôles françaises. Son livre-témoignage sur les abominables tortures et sévices qu'il subit avec ses compagnons constituera, selon M. Aouali, « un des éléments sur lesquels s'appuieront les diplomates du GPRA quand est débattue la question algérienne à l'ONU ». Abdelmadjid Chikhi, directeur du Centre des Archives nationales, devant une nombreuse assistance où l'on notait la présence de l'ex-président de l'APN, Karim Younès et de la s'ur de Bachir Boumaza, a interpellé les élèves des lycées Okba et Frantz-Fanon sur la nécessité de s'intéresser à l'histoire de l'Algérie qui a été, dit-il, « avant la colonisation un grand pays ». « Nous ne devons jamais cesser d'être reconnaissants à ceux qui se sont sacrifiés pour la liberté de notre pays et de notre peuple ». Plongeant dans l'histoire du pays dont il faut « lier les étapes pour en établir la continuité », il rappellera que « de 1830 à 1860, pas moins de sept millions d'Algériens ont été tués, ce qui, ramené à la population de l'époque, s'avère énorme ». Il a signalé que « l'entretien de la mémoire pour un peuple est le ferment du patriotisme ». De ce fait, il a invité les élèves à venir consulter les archives, les documents qui attestent de cette vérité. L'ex-ministre des Affaires religieuses et officier de la wilaya III, Abdelhamid Amokrane, préfère se limiter à « la boucherie de mai 45 » et rappelle que « de Gaulle, qui allait nous combattre après son retour au pouvoir en 1958 était déjà à la tête de l'Etat français ». Pour l'ancien secrétaire du colonel Amirouche, « le colonialisme en 1945 voulait surtout tuer dans l''uf les tentatives d'organisation du peuple qui, à travers les Amis du manifeste de la liberté (AML), avait pu réunir 500 000 adhérents ». Né le 26 novembre 1927 à Kherrata et décédé en 2009, Bachir Boumaza a occupé, au lendemain de l'indépendance, plusieurs postes de responsabilité, à savoir ministre du Travail et des affaires sociales dans le premier gouvernement de la République algérienne (1962), ministre de l'Economie nationale (1963), ministre de l'Industrie et de l'énergie (1964-1965) et ministre de l'Information (1965-1966). Entre janvier 1998 et avril 2001, il a été le premier président du Conseil de la nation.
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Posté Le : 08/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Rachid
Source : www.horizons-dz.com