Hommage à Ammar Laskri et Sid Ali Kouiret

Le forum d'El Moudjahid et l'association Machaâl Echahid ont organisé, hier, une rencontre à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste célébrée depuis 17 ans à la mémoire de l'artiste, Ali Maâchi, pendu le 8 juin 1958, sur une place publique à Tiaret. Ils ont choisi, cette année, de rendre hommage au réalisateur Ammar Laskri et à l'artiste Sid Ali Kouiret. Le comédien Abdelhamid Rabia, qui est intervenu dans la première partie de la rencontre, a souligné que beaucoup de grands artistes, qui ont servi la cause algérienne pendant et après la Révolution, nous ont quittés en 2015. Il a cité le réalisateur français René Vautier qui a passé cinq ans de sa vie dans la région des Aurès, Kaci Tizi-Ouzou, Fatiha Berber, Assia Djebar qui a écrit pour le théâtre et le cinéma, Benamar Bakhti, Ammar Laskri et Sid Ali Kouiret. Au sujet du père de « Patrouille à l'Est », « Les portes du silence » et de « La fleur de lotus », l'intervenant a salué un homme qui porte bien son nom. Il a rappelé qu'il a quitté l'école pour rejoindre le maquis aux monts M'lila et Houara et s'est spécialisé après la fin de la guerre de Libération dans les films historiques. Sid Ali Kouiret était lui aussi un homme qui aimait son métier pour lequel il est revenu dans les années 90 bien après avoir pris sa retraite du TNA en 1987. M. Rabia a évoqué ses débuts dans les années cinquante avec Mahieddine Bachtarzi, Mustapha Kateb et Mohamed Boudia qui l'a encouragé à terminer chaque pièce théâtrale avec un chant nationaliste. Le chercheur Abdelkader Bendaâmache a, quant à lui, rappelé la mémoire des autres artistes qui ont servi la guerre de Libération, notamment ceux qui sont tombés en martyrs tel que le musicien Ziane el Badi, cheikh Hammou, Réda Houhou, Aderrahmane Laala et Abdelmadjid Réda. Il a également rendu hommage aux artistes algéroises qui se rendaient chez les familles pour les sensibiliser. Fadhila D'ziria était l'une des militantes les plus importantes dans ce groupe. « Elle avait fait de la prison en 1959 mais elle ne l'a jamais dit », a indiqué le chercheur.