Algérie

Hommage à Amar Bezzaou, le journaliste martyr


C'est à l'initiative de l'APC d'Ath Aïssi, dans la région de Beni Douala, qu'un vibrant hommage a été rendu, avant-hier, samedi, au journaliste Amar Bezzaou, dit Amar beau gosse, assassiné le 3 juillet 1962, dans des conditions qui demeurent encore confuses à ce jour.Sur sa tombe, au cimetière du village d'Aguemoun, où une gerbe de fleurs a été déposée en présence d'une foule importante, le maire de cette localité située à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou et les parents du martyr ont rappelé le parcours de ce journaliste méconnu, assassiné à l'âge de 23 ans.
Selon les témoignages apportés à l'occasion, Amar Bezzaou se rendait en Oranie pour couvrir les activités du GPRA lorsqu'il a été assassiné du côté d'Aïn Témouchent. Selon sa famille, "il a été assassiné par l'Organisation de l'armée secrète, (OAS), ou probablement victime du conflit qui opposait à l'époque le GPRA aux troupes des frontières".
"Malheureusement, ces bribes d'informations ne sont que le résultat des recherches effectuées dans les rares archives disponibles tant les autres sont confisquées dès lors qu'elles couvraient une période très sensible de la guerre d'Algérie, à savoir la période entre le cessez-le-feu et l'indépendance", a déploré sa famille non sans lancer un appel à contribution pour réunir le plus d'éléments qui pourraient les éclairer sur sa mort.
Emmené en France (Paris) par son père à l'effet de poursuivre ses études secondaires au lycée de Cambrai, dans le Nord, Amar Bezzaou a fini par intégrer l'université de Lille où il a poursuivi des études de droit, et c'est là qu'il débute son militantisme au sein de l'Ugema, ont raconté ses proches, précisant que sa passion pour l'écriture n'a pas tardé pas à s'affirmer.
Grâce à sa toute première ronéo qu'il planquait dans sa chambre, il a commencé à confectionner des articles et des tracts au service du FLN et de la guerre d'indépendance.
Traqué et recherché en France pour ses activités "subversives", il s'est enfui en 1961 à Tunis où il a rejoint la toute première section de l'agence de presse du GPRA, aux côtés de Messaoudi Zitouni et de Serge Michel.
Au cessez-le-feu, il rentre à Alger pour assurer avec son confrère, Hocine Mezaouni, l'équipe de rédaction en tant que premier journaliste du bureau de l'APS à Alger.

Samir LESLOUS
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