Les pionniers de la presse sportive nationale sont en train de nous quitter les uns après les autres.Ces derniers jours, un nom est venu s'ajouter à une liste qui s'étire inlassablement au fil du temps : celui de Abderrazak Mebarki que j'ai eu le plaisir de connaître à l'occasion de mes débuts dans le métier de journaliste sportif. C'était à l'orée des années soixante-dix. Une époque où cette spécialité réunissait à peine quelques dizaines d'éléments dont l'essentiel se recrutait surtout dans l'ex-RTA (Radiodiffusion télévision algérienne) et la presse écrite qui se réduisait alors à deux ou trois titres dont El Moudjahid. Parallèlement, la Radiodiffusion Télévision Algérienne qui constituait alors une seule entité, comptait en son sein un service des sports des plus performants sous la houlette des regrettés Abdelkader Hamani pour la télévison et Abdallah Benyakhlef pour la radio. Recruté par la radio en qualité de collaborateur externe, Aberrazak saura parfaitement combiner cette activité avec une brillante carrière dans l'administration ui sera couronnée par l'accession aux fonctions de chef de daïra à Khemis El Khechna, Blida et Bordj Menaïel.Né à Belcourt en 1941, Abderrazak a toujours porté ce quartier historique dans son c?ur, faisant le choix lucide d'y vivre jusqu'à sa mort, survenue le 30 mars dernier. Cultivant la passion du football, le défunt avait pratiqué ce sport avant d'en devenir un entraîneur, drivant plusieurs équipes de la capitale, notamment le NIAD (club des ex-Galeries algériennes), la DNC et Baraki. Grâce à ses larges connaissances footballistiques, Abderrazak put s'intégrer facilement dans le service des sports de la radio auquel il apporta sa touche personnelle, devenant ainsi une voix incontournable aux côtés de ses illustres partenaires, disparus eux aussi prématurément. Cependant, vers les débuts des années quatre-vingts, A. Mebarki dut à regret abandonner le microphone pour se consacrer exclusivement et avec le succès que l'on sait à ses hautes charges administratives.Plus tard, dans les années 2000, au terme d'une carrière bien remplie au service de son pays, sa carrière s'acheva par une retraite bien méritée. Malheureusement, il ne put en profiter pleinement en raison de l'apparition de graves problèmes de santé qu'il affronta avec beaucoup de courage, réussissant à arracher à sa maladie une rémission inespérée. Affaibli par la maladie, il jeta définitivement l'éponge, s'en retournant dignement à l'anonymat où les aléas de la vie l'avaient confiné.Entre-temps, le mal qui l'avait atteint sournoisement s'était brusquement réveillé, mettant fin à l'existence de cet ami dont je garde personnellement le souvenir d'un homme affable, aux qualités morales irréprochables. Puisse Dieu lui ouvrir les porte de Son Royaume Céleste et consoler sa famille et ses proches éplorés.Mohamed Malek (journaliste retraité de la Chaîne III)
Posté Le : 12/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com