«Posons la question autrement: comment le roman de papier peut-il rivaliser avec l'audiovisuel dans un monde où l'homme occidental passe trois heures par jour en moyenne devant son téléviseur'» Frédéric Beigbeder
Le président français, François Hollande, a annoncé une nouvelle réforme de l'audiovisuel et de nouveaux changements dans le mode de désignation des dirigeants de l'audiovisuel public, dont France Télévisions, se démarquant ainsi de son prédécesseur Nicolas Sarkozy. La loi du 1er septembre 1986 sur la liberté de communication va bientôt avoir 30 ans. Elle a été modifiée à de nombreuses reprises (plus de 25 fois, dont au moins quatre fois de manière approfondie). C'est, en effet, la gauche avec l'élection de Mitterrand qui a instauré, en 1981, le principe de la liberté de communication; elle a organisé en 1989 le regroupement du service public; elle a mis en place, en 1990, les quotas de diffusion et de production audiovisuelles; elle a porté, en 2000, le mandat des dirigeants de l'audiovisuel public à cinq ans. Il lui faut, en ouvrant le débat et en prenant le temps nécessaire, reprendre le cadre législatif et réglementaire dans son ensemble. Quatre domaines au moins nécessitent une remise en cause approfondie. Le service public, et particulièrement France Télévisions, doivent être reconstruits. Tout doit y être réétudié: mission, identité, périmètre, organisation, productivité, ambition, efficacité éditoriale, rapport avec les publics, indépendance. La notion fermée de «chaîne», qui est au coeur du dispositif de 1986, doit être remise en cause, affirme certaine presse française. L'évolution en Europe, vers des groupes de diffusion, tant publics que privés, est bien plus avancée qu'en France. La loi doit prendre en compte la révolution numérique, et donc toutes les formes de diffusion des programmes audiovisuels, et organiser, de manière équilibrée, leurs obligations, droits et contributions à la création. Une part chaque jour croissante des recettes générées par la publicité est captée par des opérateurs qui ne contribuent ni directement ni par des taxes à ce financement. Le président Hollande, le gouvernement, entre le ministre de la Culture et de la Communication s'attellent à approfondir cette loi et compter sur l'appui de tous ceux qui veulent contribuer à relancer le dynamisme de l'audiovisuel français. Il est clair que le président français actuel souhaite marcher sur les traces de Mitterrand et De Gaulle, les deux chefs d'Etat qui avaient bouleversé le champ audiovisuel français entre 1961 et 1980.
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Posté Le : 22/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amira SOLTANE
Source : www.lexpressiondz.com