Le président français a annoncé l'installation prochaine d'une usine de Peugeot en Algérie.Le président François Hollande est arrivé hier à Alger en fin de matinée. Connu par son sens de la communication, il n'a pas attendu la conférence de presse pour s'exprimer. Dès son arrivée à l'aéroport, le président français n'a pas manqué de souligner le travail qui a été effectué au plus haut niveau de la responsabilité en Algérie et en France. «Nous avons beaucoup oeuvré, Bouteflika et moi, ces derniers mois pour rapprocher encore les deux pays et être fidèles aux engagements que nous avions pris.» Mission accomplie, pourrait-on dire, mais beaucoup reste encore à faire. Cette deuxième visite que «j'effectue en Algérie, sera l'occasion d'approfondir» le partenariat, relève François Hollande.Dans sa quête de l'harmonie algéro-française, le président Français a conscience qu' «il ne faut rien oublier de l'histoire, de faire ce travail de mémoire et en même temps se tourner vers l'avenir». Hollande n'est donc pas dans une posture de fuite en avant, comme le fut son prédécesseur à l'Elysée.De fait, son recueillement à la mémoire des martyrs prend une signification un peu plus que protocolaire, d'autant qu'il intervient quelques jours après avoir marqué le 71e anniversaire du débarquement allié.Une opération militaire qui a libéré la France et à laquelle avaient pris part beaucoup d'Algériens, d'ailleurs décorés, en avril dernier, par le secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants.Ces moments de «retrouvailles» quelque peu douloureux car ils rappellent une histoire commune compliquée et violente, n'empêchent pas de construire un avenir commun bien plus heureux. Un avenir «indexé» sur une donne stratégique que la France reconnaît à travers son premier responsable. «Je salue le travail qu'ont pu faire les autorités algériennes, notamment concernant la paix au Mali», soulignant le «combat commun» contre le terrorisme. Cette «donne stratégique» et le poids de l'Algérie imposent l'attitude de reconnaissance du président français. Il n'a d'ailleurs pas manqué d'exprimer sa «gratitude» à l'Algérie qui «a tout fait pour permettre de retrouver les auteurs de l'assassinat d'Hervé Gourdel», touriste français assassiné par un groupe de terroristes.L'Algérie et la France, qui se retrouvent donc sur des dossiers liés à la violence terroriste avec son lot de tristesse et de frustration, se retrouvent également sur la coopération économique.L'ensemble de toutes ces relations fait dire à François Hollande que l'Algérie et la France ont «une relation exceptionnelle, qui est celle d'une amitié exigeante, mais une amitié réelle et fraternelle». Lors de sa visite de quelques heures, le président Français a certainement abordé avec le président de la République et le Premier ministre les questions de partenariat. A ce propos, l'hôte de l'Algérie a souligné la densité du partenariat algéro-français, en relevant «l'installation de très importantes entreprises comme Renault, Sanofi, Alstom et bientôt Peugeot».Ainsi, le président Hollande a confirmé les informations qui circulaient ces derniers jours au sujet de l'ouverture en Algérie d'une usine de montage de véhicules Peugeot et Citroën. Il semble que les «protestations amicales» des responsables algériens sur la tendance qu'ont les constructeurs français à privilégier le Maroc aient été entendues.
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Posté Le : 16/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd BOUCETTA
Source : www.lexpressiondz.com