Algérie

Hollande reconnaît les "blessures" de la relation franco-tunisienne



Hollande reconnaît les
Le président français François Hollande a reconnu vendredi devant le Parlement tunisien les "blessures" subies par la relation franco-tunisienne lors de la révolution de janvier 2011, lorsque Paris avait tardé à lui apporter son soutien et à en prendre la mesure. "Refonder notre relation, c'est tirer toutes les leçons du passé, même le plus brûlant", a déclaré le président français devant l'Assemblée nationale constituante(ANC). "Car il y a des blessures, je les connais, il y a eu des incompréhensions au moment de la révolution tunisienne", a-t-il enchaîné. "A ce moment-là, à Paris et partout en France, des Tunisiens venaient me voir, espérant le soutien de la France dans ce moment décisif, disaient leur déception mais aussi leur attente", s'est souvenu le président français, alors dans l'opposition. "Nombre de mes concitoyens dans le monde associatif, politique, syndical, étaient solidaires de la révolution tunisienne, et c'est bien là l'essentiel", a cependant observé le président français. Le soutien de la France au régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali sous la présidence de Nicolas Sarkozy a laissé un goût amer à de nombreux Tunisiens. La ministre des Affaires étrangères d'alors, Michèle Alliot-Marie, les avait choqués par ses liens d'amitié avec un riche patron tunisien lié en affaires au clan Ben Ali, ou lorsqu'elle avait proposé le "savoir-faire" policier français au moment où la répression battait son plein pendant la révolution. Nicolas Sarkozy avait fini par faire son mea culpa, et Michèle Alliot-Marie par être renvoyée du gouvernement.


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